Une vue du port d’Oran
Les demandes rejetées concernent des importations de 4,6 millions de tonnes de différents produits estimés à une valeur globale de plus de 270 milliards de centimes.
Le port d’Oran semble se transformer en un véritable centre de transit des produits tous azimuts et lieu de transactions de différentes natures. Cela se passe au moment où la répression douanière s’intensifier D’aucuns ne démentiraient les chiffres fournis par le directeur général adjoint des services régionaux des Douanes d’Oran, Moussaoui Saïd. Ce dernier a déclaré que «les quelque 33.000 interventions, qui ont été opérées en 2011, ont abouti à la poursuite judiciaire de 20.000 importateurs».
De telles déclarations ont été faites hier en direct via les ondes de la radio d’Oran. «Des procès-verbaux détaillant la nature des infractions au Code de commerce ont été établis et transmis aux instances juridiques d’Oran», a-t-on indiqué. Ce n’est pas tout puisque l’invité de la radio El Bahia a fait état d’un bilan d’activité paradoxalement riche en infractions au code commercial.
Les importations algériennes, qui sont à la fois riches et variées, viennent de partout pourvu qu’il y ait des dividendes à tirer étant donné que la demande est en hausse constante.
Les services douaniers sont tout aussi sur un qui-vive permanent. Les bilans de l’exercice de l’année écoulée sont plus que révélateurs. En effet, près de 15.000 tonnes de différents produits ont été interdits d’accès dans le marché algérien alors que la facture globale des saisies est de 32 millions de dinars. Ce n’est pas tout.
Les mêmes services douaniers ont rejeté 13.364 demandes d’importation via le port d’Oran. Les demandes, qui ont été rejetées, sont toutes axées sur des importations: 4,6 millions de tonnes de différents produits dominés par les produits alimentaires, estimés à une valeur globale de plus de 270 milliards de centimes.
Le contrôle de la conformité des importations algériennes aux normes de qualité requises par la législation algérienne est tout aussi sévère puisque les services douaniers ont eu à intercepter près de 300 produits constituant des atteintes à la santé publique. Ces chiffres sont tout de même colossaux comparativement aux exercices précédents. «L’équation est simple à résoudre, la présence des douaniers est de plus en plus renforcée tandis que les opérations de contrôle sont tout aussi accrues», a indiqué une autre source proche des services douaniers d’Oran. La partie ouest du pays semble se transformer en un véritable eldorado commercial ou tous les coups sont permis tandis que l’activité commerciale est devenue un exercice aussi banal marqué par le non- recouvrement des taxes douanières!
Les bilans fournis par les services régionaux des douanes ont révélé tout le délit perpétré contre l’économie nationale. Celui-ci a provoqué des pertes sèches évaluées à quelques milliards de dinars. Dans ce cadre bien nommé, les services douaniers ont procédé à la fermeture d’au moins 12.000 commerces. Au vu de tous ces chiffres ahurissants, une question s’impose: que sera la nature de l’activité commerciale dans le port d’Oran une fois élargi pour le transformer en terminal à conteneurs?
Un financement de 11 milliards de dinars a été consenti pour l’extension de la structure portuaire d’Oran avec deux finalités principales: permettre aux navires de troisième génération d’accoster au niveau du port et augmenter la capacité d’accueil en conteneurs.