Les cours, tribunaux et administrations judiciaires de plusieurs wilayas du pays on été contraints de marcher au ralenti depuis mercredi dernier. Les fonctionnaires de la justice, notamment les greffiers, avant que d’autres personnels des greffes ne les rejoignent, ont observé un arrêt de travail.
Ce mouvement de grève a créé une paralysie des activités dans de nombreux établissements de plusieurs wilayas à savoir Alger, Blida, Boumerdes, Batna, Bordj Bou Arréridj, Biskra, Guelma, Tébessa, Mascara et Saida.
Les fonctionnaires du greffe, et autres, ont, par ce débrayage, protesté principalement contre les conditions socioprofessionnelles, « déplorables », les ont-ils qualifiées. Les contestataires ont, par le biais d’un communiqué dont le Midi Libre détient une copie, réclamé outre « un salaire décent » à la hauteur de leur mission et « la promotion d’une catégorie à une autre, automatiquement après une expérience professionnelle de 5 ans de service », « la révision de la gestion des œuvres sociales » et « l’annulation du statut actuel des greffiers ». Sur ce dernier point, il convient de noter que le statut actuel des greffiers et des personnels des greffes n’a pas évolué depuis 1971.
En outre, les greffiers dénoncent « l’illégitimité de la représentation syndicale actuelle », car « elle n’a pas été élue démocratiquement » ainsi que « l’expiration des délais de réélection de ses membres et la non tenue d’assemblée générale » pour ce faire. Dans ce sens, il est utile de signaler que le Secrétaire général de la section syndicale des greffiers à Mascara, Djillali Lekehal, a déposé sa démission du syndicat à qui il reproche sa passivité. Selon nos informations, les revendications des greffiers ont été transmises à la tutelle depuis une quinzaine d’années mais sans aucune suite favorable à leurs préoccupations.
Pour ce qui est des autres personnels des greffes, les greffiers en chef ont observé également une grève au niveau des tribunaux et cours de plusieurs wilayas à l’image de celle de Saïda. Aussi, les magistrats de la Cour suprême ont rejoint le mouvement de protestation. Ils dénoncent les agissements de l’Inspecteur général, au niveau de la tutelle, chargé des magistrats et demandent son départ. Il est à signaler que selon les greffiers grévistes, « le mouvement de protestation se poursuivra jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en charge », et « touchera toutes les autres juridictions » lit-on dans le communiqué.
Par : Ahmed Bouaraba