Ils demandent une amnistie générale: Une marche des promoteurs Ansej, Cnac et Angem à Tizi Ouzou

Ils demandent une amnistie générale: Une marche des promoteurs Ansej, Cnac et Angem à Tizi Ouzou

Des promoteurs de micro-entreprises en difficulté ont organisé une marche lundi 25 septembre à Tizi Ouzou pour faire part de leurs demandes, notamment l’effacement de toutes leurs dettes et l’amélioration de l’environnement de travail.

« C’est la deuxième action de protestation pour une amnistie générale après le sit-in du 17 juillet devant les sièges de l’Ansej et la Cnac », a indiqué au HuffPost Algérie Yacine Guellal le secrétaire général de l’association organisatrice de la marche, le Collectif d’appui à la micro-entreprise (CAME) de Tizi Ouzou.

Selon les organisateurs, la marche a regroupé entre 2000 et 2500 promoteurs de projets Ansej, Cnac et Angem pour exiger une amnistie générale de leurs dettes, notamment bancaires, fiscales et parafiscales ainsi que les prêts non rémunérés.

Les autorités ont pris des décisions début septembre en faveur des micro-entreprisesdes dispositifs Ansej et Cnac créées avant mars 2011, dont le rééchelonnement des dettes et l’effacement des agios bancaires. Ces mesures faisaient partie des revendications de CAME depuis 2 ans déjà mais la barre a été placée plus haut avec de nouvelles exigences.

« Suite au congrès [de l’association] en avril 2017 nous avons décidé de revendiquer une amnistie générale pour tous les promoteurs », a expliqué M. Guellal qui nuance l’amnistie générale escomptée, qualifiée de « positive ».

« Nous ne demandons pas un assistanat. Les promoteurs qui ont revendu leur matériel et ont dépensé l’argent ne sont pas concernés. Nous voulons une amnistie des dettes pour pouvoir relancer les entreprises », a affirmé Yacine Guellal, également porte-parole du CAME.

Les promoteurs Ansej, Angem et Cnac estiment en réalité qu’ils évoluent dans un environnement non-favorable à l’épanouissement et le développement des micro-entreprises. Une situation qui explique, selon eux, la demande d’une amnistie générale.

Les revendications du collectif, outre l’amnistie générale, concernent également l’environnement de travail. Ils exigent un régime de charges fiscales et parafiscales adapté aux micro-entreprises.

« Nous payons la même chose que Haddad, Rebrab ou Sonatrach alors que nous avons des micro-entreprises vulnérables. Et nous évoluons dans un environnement économique dont même les grandes entreprises se plaignent », a argué M. Guellal.

Le collectif demande aussi de faciliter l’accès au foncier industriel et aux marchés publics pour les micro-entreprises, notamment en matière de sous-traitance.