Ils demandent qu’une date précise soit arrêtée pour leur relogement, Les habitants d’Ed Derb investissent de nouveau la rue

Ils demandent qu’une date précise soit arrêtée pour leur relogement, Les habitants d’Ed Derb investissent de nouveau la rue

Les habitants de haï En Nasr (ex-Derb) ont encore une fois investi la rue, et fermé la route à la circulation automobile, dénonçant le retard mis pour leur relogement. Les protestataires ont bloqué l’axe reliant la place Karguentah à Valéro, les environs de la place du 1er Novembre (ex-place d’Armes) et pratiquement cerné le siège de l’APC.

Plus grave, ils ont commis des violences et tenté d’incendier le siège de l’état civil, mais la tentative a échoué grâce à l’intervention des personnes sages. Selon des protestataires, un responsable de l’APC aurait mis le feu aux poudres en déclarant «qu’aucune date n’a été arrêtée concernant le lancement des opérations de relogement, et que ces dernières pourraient être lancées dans six mois, un an ou un an et demi».

Ces déclarations ont suscité la colère des habitants qui s’attendaient à des propos plus rassurants. Les protestataires se sont, ensuite, regroupés au niveau du siège de l’APC et dans la place du 1er Novembre, attendant l’arrivée du wali ou du chef de daïra, qu’ils avaient demandée. Ce sera, finalement, le président de l’APC, M. Hassam Zineeddine, qui s’est mêlée à la foule et expliqué la situation.

Certes, la situation a vu le déploiement de renforts sécuritaires, les brigades anti-émeutes notamment, mais exception faites pour quelques dépassements, l’attroupement a été suivi dans le calme.

Le sit-in organisé par les habitants s’est poursuivi jusqu’à une heure tardive et à l’heure où nous mettons sous presse des groupes de personnes sont toujours sur les lieux.

Probablement dans l’attente de l’arrivée d’un décideur plus important, et éventuellement répondre à la question que les habitants ne cessent de se poser : «A quand la distribution de nos logements ?».

Selon des protestataires, les responsables locaux ne font qu’aggraver la situation avec leur silence, «Ces derniers doivent parler aux citoyens, nous demandons la présence du wali pour qu’il nous donne une date et nous sommes prêts à attendre calmement jusqu’à cette date, mais qu’on ne nous laisse comme ça.

C’est de l’humiliation» dira un protestataire. «Ce mutisme n’a qu’une seule explication : nos responsables ne considèrent pas que nos demandes sont légitimes et cette réaction négative risque de provoquer la colère des habitants. Je nous vous cache pas que certains attendent l’occasion pour créer l’anarchie, mais nous ne voulons seulement que notre manifestation soit pacifique, et discuter avec nos responsables» ajoutera un jeune étudiant habitant du quartier.

Il est important de signaler que les habitants d’Ed Derb ont affirmé qu’ils sortiront tous les jours dans la rue jusqu’à qu’une date précise leur soit communiquée concernant leur relogement.

Cette situation pourrait être exploitée par des opportunistes qui souhaitent que la situation dégénère, car exclus du relogement pour avoir bénéficié de logements ou de terrains. La wilaya d’Oran a reçu un important quota pour réaliser le plus grand nombre possible de logements fin de satisfaire le plus de demandes, mais certains ne désirent pas que les choses aillent dans le bon sens.

S. Anissa