Plusieurs couples de ressortissants, ou individus esseulés, de pays africains, généralement accompagnés d’enfants, sont de retour à Mostaganem depuis quelques jours, à l’instar des autres villes prisées par ce mouvement migratoire. Comment ne pas être affecté à la vue de ces frêles silhouettes d’enfants, de bébés, de jeunes adolescents et femmes qui ont pris la route mettant leur vie en péril pour chercher des cieux plus cléments ? Et bien que l’emploi et le logement soient garantis pour certains jeunes Subsahariens tant que le besoin s’exprime , il n’en demeure pas moins que de nombreux autres réfugiés, voire des familles entières, sont livrés à eux- mêmes et vivent de la charité publique , Constat – Des femmes, des jeunes adolescents, des hommes, des couples maliens, ivoiriens, guinéens, nigériens … sont arrivés ces derniers temps à Mostaganem, ils ont décidé de faire un voyage, une aventure vers l’inconnu et ils sont particulièrement visibles en cette saison estivale. Ils s’adonnent à la mendicité, en différents endroits de la ville, notamment au niveau de la route d’Oran, plus précisément avant d’arriver au feu tricolore, menant à la cité belle vue EX Cia. En effet, il suffit parfois qu’un seul véhicule y stationne pour attendre le feu vert et cela devient un embouteillage sur des centaines de mètres, pour que ces mendiants africains courent derrière les voitures afin de demander une « Sadaka » ils n’ont trouvé que ce moyen pour inciter les gens à leur faire la charité. Des scènes qui se répètent quotidiennement accentuent l’aspect de dégradation des lieux, Sur place en voyant un homme portant un bébé dans ses bras se tenir en plein milieu de la circulation et quelques mètres derrière lui une femme, sûrement son épouse, faisait de même en tenait un jeune garçon devant elle. Un peu plus loin au coin de la même rue, une autre femme est en train de nourrir ses deux enfants assis parterre. Cette femme chétive d’origine nigérienne ne parle pas français. Approchée, elle prononce deux mots :Niger, sadaka. Ce genre de scènes est devenu très familier et on a l’impression à force de voir la même image reproduite d’un phénomène qui devient «normal». Il faut les placer dans un centre de réfugiés, nous ne pouvons pas donner à tous ces pauvres êtres de l’argent …!», clame une femme de passage. Tout le monde a dû constater le nombre impressionnant de jeunes particulièrement d’origine malienne qui mettent leur vie en danger au bord de la route d’Oran dès l’aube en quête d’une Sadaka. La circulation était devenue si lente, car l’embouteillage commençait pratiquement à s’installer, les conducteurs qui ralentissaient à l’approche de ces réfugiés clandestins installés en plein milieu de la chaussée pour ne pas les heurter, constituait le bouchon l’origine de cet embouteillage ! Et tout cela pour mendier, sans tenir compte ni de leur sécurité et celle de leurs enfants, ni de la contrainte à laquelle ils obligent les véhicules à stationner.

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