Ils comptent rééditer leur action,Nouvelle marche des gardes communaux sur Alger ?

Ils comptent rééditer leur action,Nouvelle marche des gardes communaux sur Alger ?

Loin de s’estomper, la grogne des gardes communaux augmente au gré de la montée en puissance en leur sein du sentiment de «hogra» que les «mesures» prises à leur encontre alimentent crescendo. Et cette grogne, ils comptent la signifier à grande échelle en rééditant l’action de la semaine dernière quand des milliers de gardes communaux ont bravé une torride chaleur et une suffocante humidité pour descendre sur Alger à partir de Blida.

Un remake de la marche de lundi dernier sur la capitale n’est pas à écarter et il est même possible que l’option soit entérinée ce soir par le conclave que les gardes communaux tiennent dans la ville des roses depuis le 26 juin dernier. Et cette action que les intéressés qualifient d’«envergure» interviendrait avant le mois de Ramadan, donc avant vendredi prochain au maximum. C’est Aliouat Lahlou, un des membres de la commission nationale et coordinateur des gardes communaux au niveau de la wilaya de Bouira, qui parle de cette «option» laquelle, dira-t-il, a de très fortes chances d’être retenue à l’issue des débats qu’auront engagés les hommes à l’uniforme bleu en soirée d’hier.



Et à notre interlocuteur de parler des pressions que le ministère de l’Intérieur ne cesse de multiplier et dont la dernière en date est la menace de blocage des salaires des gardes communaux qui répondraient à l’appel de la commission nationale de la corporation à rejoindre le sit-in national de Blida en vue de cette imminente «action d’envergure ». Une menace mise à exécution hier, du moins à l’échelle de la wilaya de Blida, quand des gardes communaux se sont rendu compte que leur paie du mois ne leur a pas été virée. D’où le blocage durant trois heures des services de la wilaya décidé à la mi-journée, affirmera Aliouat. Et cette menace de gel de leurs salaires semble engendrer l’exact effet inverse puisque, soutiendra encore le coordinateur de la wilaya de Bouira, ils sont nombreux les gardes communaux de toutes les wilayas du pays à se joindre au sit-in permanent de Blida, parlant même de veuves de collègues tombés au champ d’honneur qui ont fait de même. «Tous les postes d’observation au niveau d’une quarantaine de wilayas sont désertés», dira-t-il, regrettant, au passage, le silence «étourdissant» de la classe politique et des organisations des droits de l’Homme. Au sujet de l’«affaire» du décès de Saïd Lasfer, Aliouat dira ne pas baisser les bras quant à la nécessité d’une enquête à même de la tirer au clair. Pour ce faire, il fera part de la sollicitation d’une organisation des droits de l’Homme pour prendre le dossier en charge.

M. K.