Ils boycottent le comité central du FLN Les «redresseurs» accablent Belkhadem

Ils boycottent le comité central du FLN Les «redresseurs» accablent Belkhadem

Les «redresseurs» ne prendront pas part aux travaux de la quatrième session du Comité central (CC) du FLN, prévue aujourd’hui, demain et après demain à Zéralda. Cette décision annoncée hier, n’est pas vraiment une surprise, puisque elle était déjà attendue par tous les observateurs de la scène nationale et ce, eu égard à la crise interne sans précédant qui secoue le vieux parti.

Car les «redresseurs», qui ont organisés, il y a quelques jours, un rassemblement devant le siège national du parti, sont plus que jamais décidés à prendre leurs distances avec le parti version ablateriez Belkhadem, comme l’atteste si bien l’élaboration de la «feuille de route» à travers laquelle, ils ont pratiquement officialisés leur scission. S’en prenant une fois encore, au secrétaire général du parti accusé d’être à l’origine de la crise que traverse le FLN les frondeurs ont annoncé «la poursuite du boycott des travaux du Comité central parce que nous refusons que ce dernier serve à passer les projets douteux du secrétaire général, comme nous refusons aussi les pratiques immorales et illégales qui vont à l’encontre des intérêts du parti et de la société». Dans le communiqué, rendu public hier, le mouvement de «Redressement et d’authenticité» Mohamed Seghir Kara, qui a signé ce communiqué, en sa qualité de porte-parole de ce mouvement d’opposition, a indiqué que ce dernier est déterminé à poursuivre la lutte, afin de «briser le silence à propos des irrégularités» commises par la direction actuelle, tout en rappelant que le secrétaire général ablateriez Belkhadem, n’a pas respecté ses promesses faites lors de la précédente cession du CC où il s’est engagé à entamer le dialogue avec la direction «du mouvement de redressement» pour trouver une issue à la crise ce qui est, en soi, révélateur de l’ambivalence de son discours et de son inconscience alors que la crise du parti ne cesse de prendre de l’ampleur. Ainsi donc les « redresseurs » ont accusé Belkhadem d’être le responsable de cette crise et le comble, comme l’a relevé le communiquée, c’est qu’il persiste à favoriser des pratiques qui vont à l’encontre des intérêts du parti. Il est ainsi accusé de promette à des militants et cadres du FLN de les placer dans les meilleures places des listes du parti lors des prochaines élections législatives et locales, qui auront lieu l’année prochaine. Ces pratiques, qui sont aux antipodes des valeurs du vieux parti, puisque elles sont en porte-à-faux avec les statuts et le règlement intérieur, sont ainsi vivement condamnées. Ce d’autant que, selon le communiqué en question. Le secrétaire général ne s’arrête pas à ce stade puisqu’il promet même de designer ses fidèles à des « postes exécutifs », c’est-à-dire au gouvernement et dans la haute administration.

Par ces méthodes, Belkhadem souligne le communiqué veut « bâillonner la libre expression » au sein du parti. Cette situation, où le divorce entre les deux protagonistes semble bel et bien consommé, n’augure rien de bon pour le parti, alors que les échéances électorales se profilent déjà à l’horizon. Des échéances auxquelles les « redresseurs » commencent à se préparer et, si la crise persiste, il est fort à parier qu’ils vont entrer en course avec leurs propres listes. C’est dans ce contexte particulier que se tiendra, la session du Comité central. Une session, qui sera consacrée principalement aux dossiers des réformes politiques ayant fait l’objet de travaux de commissions et d’une série de réunions du Bureau politique. Il est fort à parier, que la question des dissidents, sera abordée par les intervenants et Belkhadem est appelé à faire quelque chose en vue d’éviter une fracture définitive.

Par : Amine Salama