Ils avaient planifié l’attaque de Tiguentourine depuis 2010,Peine capitale contre Belmokhtar et son groupe

Ils avaient planifié l’attaque de Tiguentourine depuis 2010,Peine capitale contre Belmokhtar et son groupe

La peine capitale a été prononcée, avant-hier, tard dans la soirée, par le tribunal criminel contre six personnes sur les douze poursuivies dans une affaire liée au terrorisme. Parmi les personnes condamnées, on cite Mokhtar Belmokhtar, «émir» de la phalange (katibat) El- Moulathamine.

La condamnation à mort par contumace a été prononcée sur la base des chefs d’inculpation d’«adhésion à un groupe terroriste et atteinte à la sécurité de l’Etat». En d’autres termes, Belmokhtar et son groupe ont été condamnés pour avoir appartenu au groupe terroriste qui activait dans le Sud algérien et dans les pays du Sahel et, qui avait planifié des attentats dans le sud du pays dont celui de Tiguentourine, à In Aménas. Ainsi, la peine de mort a été prononcée contre El Hamel Ali, Bousanane Fayçal, Benchnab Youcef, Benchnab Mohamed, Makhloufi Mohamed Nabil et Mokhtar Belmokhtar.

La même juridiction a prononcé des peines allant de 5 ans à 15 ans de réclusion criminelle contre six autres accusés en détention. Selon l’arrêt de renvoi, les accusés ont été reconnus également coupables de «détention de produits explosifs et transfert de munitions et d’armes de guerre, dans le but de perpétrer des attentats criminels sur le territoire national». Dans son réquisitoire, l’avocat général a requis la peine maximale, soit la condamnation à mort à l’encontre des personnes poursuivies dans cette affaire. Selon l’arrêt de renvoi, «les services de sécurité avaient réussi en 2011, à démanteler des cellules de soutien et de logistique relevant de groupes terroristes activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays et, à faire échouer les plans criminels de groupes terroristes activant dans le Sud algérien et dans les pays du Sahel». Il s’agit des groupes terroristes activant sous la bannière des phalanges (katibats) Tarik Ibn Ziad, dirigés par Abdelhamid Abou Zeid (de son vrai nom Gadhir Ahmed), et Moulathamine, dirigés par Mokhtar Belmokhtar, connu sous le sobriquet du «Belaouar» (le borgne) affiliés au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Cette dernière, à laquelle sont rattachées les deux organisations terroristes susmentionnées, avait adopté une nouvelle stratégie qui consistait à doter l’autre groupe terroriste se faisant appeler le Mouvement du Sahara pour la justice islamique (MSJI), dirigé par Boucheneb Mohamed-Lamine, d’armes et d’explosifs, tout en assurant l’entraînement des nouvelles recrues dans le but de commettre des attentats terroristes dans la région du Sahel. Selon la même source, ce mouvement avait planifié plusieurs opérations terroristes à l’intérieur du pays avec comme principales cibles, des compagnies pétrolières situées dans le Sud algérien. Selon l’un des mis en cause, le MSJI avait pour objectif de pousser l’Etat algérien à des négociations sur certaines revendications dont «la séparation d’avec le Sud algérien dans le but d’instaurer un Etat islamique». Le démantèlement de ce groupe terroriste, deux années avant l’attaque contre le complexe gazier de Tiguentourine, dénote de la détermination de ces terroristes à frapper les installations pétrolières situées dans le sud du pays et à kidnapper des Occidentaux y exerçant. Le choix a été fait par trois chefs terroristes activant dans la région du Sahel. Il s’agit de Mokhtar Belmokhtar, Abdelhamid Abou Zeid, de son vrai nom Ghadir Ahmed, et Mohamed Lamine Boucheneb, respectivement «émirs» des Katibats El Moulathamine, Tarik Ibn Ziad et du MSJI.

A. B.