Les Patriotes attendent la satisfaction de leurs revendications. Le gouvernement leur a promis de donner des réponses effectives à leurs doléances.
Un mois après leur marche à Boufarik, les Patriotes sont dans une situation intenable. Ils ont formulé leurs revendications dans une plate-forme dans laquelle ils ont consigné la primauté d’intégrer un bon nombre de ses éléments dans l’ANP ou dans des secteurs ayant un lien avec la sécurité. De même que ces derniers ont appelé à établir un droit à la retraite et à une intégration sociale qui doit être précise. Pour ce qui est de la retraite, il faut signaler que le gouvernement a donné son aval pour avaliser le droit à la retraite pour les Patriotes ayant cumulé 7 années d’exercice alors que ces derniers estiment qu’une année seulement suffit comme condition.
Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale a été chargé par le gouvernement d’établir des critères concernant le droit à la sécurité sociale de cette catégorie en leur donnant droit à la cotisation. Mais jusque-là estiment l’un des porte-parole des Patriotes aucune de ces doléances n’a reçu une réponse précise. Pour ce qui est de l’emploi,l’ANP a donné il y a un an son accord pour le recrutement de quelques éléments selon des conditions de la contractualisation professionnelle. Mais selon des sources, il ne s’agit pas de l’ensemble.
D’autres attendent les promesses qu’a faites le Premier ministre Sellal sur la question et notamment la mise en place d’un statut particulier avec un régime indemnitaire qui prendrait en charge la question des salaires. Or, le gouvernement s’est montré évasif à ce propos. De même que l’ensemble du corps des Patriotes estime que le droit à l’inclusion de primes spéciales, à la prise en charge des soins médicaux et au logement par l’Etat en reconnaissance des risques pris durant la décennie du terrorisme ne peuvent être que salutaires pour ceux qui ont bravé la mort en défendant la stabilité du pays. Pour autant, ces revendications n’ont pas encore été satisfaites pleinement.
Les Patriotes ne comprennent pas pourquoi ne doivent-ils pas bénéficier de ces aides au moment où la loi sur la réconciliation nationale reconnaît de fait leur abnégation dans le combat contre le terrorisme. Dans leur dernière plate-forme qu’ils ont soumise, encore une fois, aux pouvoirs publics, ils soulignent l’importance de l’écoute de la part du gouvernement en ce qui concerne leur cas.
Ils misent dès maintenant à resserrer davantage leurs rangs en allant à un conseil national qui les regrouperait autour des mêmes doléances. Des conférences de presse et des sit-in seront organisés prochainement afin de mieux sensibiliser l’opinion publique à leur drame en évoquant des cas parmi eux qui ne vivent que de «petits boulots» ou deviennent des gardiens de « parkings sauvages ».
Fayçal Abdelghani