Jeudi dernier, l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Emir Abdelkader, a vécu une matinée houleuse avec des parents de malades qui étaient révoltés, après avoir fait le va et vient pour un simple examen de radiothérapie.
Parmi eux, plusieurs venaient de très loin. Selon des parents de jeunes malades orientés vers le centre anticancéreux d’El Hassi, l’admission pour des examens de radiothérapie ne s’effectue plus depuis plusieurs jours et plusieurs d’entre eux sont condamnés à demeurer à Oran durant des jours avant de retourner bredouilles vers leur ville ou village.
Jeudi, ils étaient des dizaines à attendre le ministre de la Santé qui devait effectuer une visite au niveau de cet établissement spécialisé pour lui exposer cette situation pénalisante, d’autant qu’il s’agit de pathologies nécessitant une prise en charge immédiate. Ils estiment que les plus hautes autorités de l’Etat doivent être informées de cette négation, afin de prendre les mesures qui s’imposent.
Approchée, une source médicale de l’établissement a confirmé cet état de fait, en expliquant que «cela est du à l’absence d’un produit utilisé dans la radiothérapie et dont le dernier arrivage, pourtant un don en provenance d’Allemagne au profit de l’établissement, est bloqué au port d’Alger depuis plusieurs jours».
Ce don devait arriver au port d’Oran, selon notre source, «mais reste bloqué à Alger pour des questions de procédures». Rappelons que les produits pharmaceutiques ainsi que tous les consommables sont soumis à des contrôles minutieux.
Les parents ont répondu: «Nous adhérons à cette procédure qui vise à éviter tout risque après usage, mais il y a urgence et ce produit doit être mis à la disposition dans les plus brefs délais». Pourtant, au plan des équipements de radiologie, le centre a été équipé d’une seconde radio plus performante. Notons enfin que l’établissement reçoit les malades de plusieurs wilayas de l’Ouest et du Sud-Ouest.
H. Badaoui
