Des centaines de retraités ont répondu hier matin à l’appel de la coordination nationale des retraités et des radiés de l’ANP.
Les retraités de l’Armée nationale populaire (ANP) ont initié hier dans la matinée, une marche au niveau de la capitale et à Boumerdès, engendrant ainsi une forte perturbation du trafic routier. Ils ont tenté de marcher vers la capitale, mais les forces de sécurité ont aussitôt mis en place un impressionnant dispositif pour les empêcher de poursuivre leur marche.
Des troupes de police ont été déployées dans les entrées Est, Ouest et Sud de la capitale, bloquant ainsi les manifestants à Beni Messous et sur l’autoroute venant de Blida. Les témoignages publiés sur les réseaux sociaux rapportent que des heurts entre les services de l’ordre et les manifestants ont eu lieu au niveau de la wilaya de Boumerdès. Par cette initiative, ces derniers veulent attirer l’attention du gouvernement sur leur situation qui ne peut plus durer. Se sentant marginalisés et à l’abandon, ils revendiquent, entre autres, la révision à la hausse des pensions de retraites allouées, la revalorisation des primes de blessure, l’octroi des licences de taxi ou de café pour les retraités de l’ANP, mais encore, l’accès aux logements sociaux et lots de terrains et la prise en charge médicale de qualité des personnes atteintes de maladies ou autres.
Il y a quelques jours, des marches similaires ont été organisées dans cinq wilayas. Le 16 mai dernier, ils étaient nombreux à marcher dans les rues des villes de Aïn Defla, Azzaba (Skikda), Batna, Chlef et Mila, pour réclamer la satisfaction de leurs revendications socio-économiques par le ministère de la Défense nationale.
Des blessés, des handicapés et les membres des familles des soldats de l’APN tombés au champ d’honneur ont participé à ces marches lors desquelles la coordination nationale des retraités et des radiés de l’ANP avait indiqué qu’une grande marche serait organisée dans la capitale et pour cause, c’est le seul moyen qui reste pour faire entendre leurs voix.
