La grève cyclique de trois jours à laquelle a appelé le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a enregistré un taux de suivi de 76%, selon le président du syndicat, le Dr Mohamed Yousfi.
Ce dernier menace d’une grève illimitée à partir du 1er avril en cas d’absence de réponse favorable à leurs revendications socioprofessionnelles par le ministère de la Santé.
Dans un point de presse organisée hier au siège de son syndicat à Alger, il a indiqué que la mobilisation de la corporation au premier jour «est très satisfaisante», affichant un taux de suivi de 76% et ce, a-t-il dit, «malgré toutes les pressions et les intimidations opérées par l’administration en vue de casser le mouvement de contestation». Il a précisé que le taux de suivi dans la capitale a été de 70% et de 80% à Boumerdès. A Blida, Tizi Ouzou et Aïn Defla, le taux de suivi est estimé à 75%, 70% à Ouargla et 100% à Bouira.
Le porte-parole du SNPSSP a, par ailleurs, réfuté avoir été destinataire d’une décision de justice décrétant l’illégalité de la grève, accusant par la même occasion la tutelle d’impliquer le ministère de la Justice depuis 2007 dans leur «conflit».
Le même intervenant a dénoncé la politique de fuite en avant adoptée par le ministère, un ministère marqué par une instabilité reflétée à travers la succession de plus de 7 ministres en 10 ans. Il a rappelé que le syndicat a été convié jeudi dernier à une réunion de conciliation avec les représentants du ministère de la Santé, et qui n’a pas été fructueuse. «La réunion s’est terminée au bout d’une demi-heure», a précisé le Dr Yousfi qui fait remarquer que ce genre de rencontres, souvent programmées à la veille d’un mouvement de débrayage, sert d’argument à la tutelle auprès de la justice.
Samira A.
