Il ya un an,les services de sécurité libéraient près de 700 otages à IN Aménas, La leçon de Tiguentourine

Il ya un an,les services de sécurité libéraient près de 700 otages à IN Aménas, La leçon de Tiguentourine

L’Algérie avait agi en position de légitime défense

Voilà une année, jour pour jour, le site gazier névralgique de Tiguentourine à In Amenas, dans la wilaya d’Illizi, était la cible d’un groupe terroriste multinational qui avait investi et pris d’assaut le complexe conjointement managé par Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil.

Dans sa logique criminelle, le groupe terroriste agissant sous la coupe de Mokhtar Belmokhtar au sein de l’organisation. Les signataires par le sang, avait prévu une prise d’otages, des plus spectaculaires, jusque-là jamais enregistrée. Il fallait agir vite avec mesure et précision. L’Algérie faisait face à la plus grande prise d’otages dans l’histoire. Finalement, les autorités militaires décident d’ordonner une contre-offensive en confiant la mission à une unité spéciale et en encadrant un large périmètre par les forces de la Gendarmerie nationale. Le bilan s’était soldé par la neutralisation de tous les assaillants lourdement armés, dont trois ont été arrêtés, avec un minimum de victimes. Le chiffre officiel fait état de 37 otages étrangers et un Algérien. L’unité spéciale avait utilisé en sa faveur toutes les donnes pratiques du terrain, en préconisant une stratégie de précautions pour minimiser les pertes humaines. Elle aura sauvé 650 employés, dont 107 étrangers, qui témoignent aujourd’hui du professionnalisme de cette armée. Pour les autorités algériennes, confrontées alors à des risques majeurs avérés pouvant engendrer une triple catastrophe, humaine, écologique et économique l’assaut était inévitable. Il n’était surtout pas question d’ouvrir une transaction avec les sanguinaires, qui cherchaient un écho médiatique. Le message de l’Algérie était clair pour ceux qui voulaient comprendre, ayant appelé à des négociations. Composer avec ces criminels aurait été tout simplement une reconnaissance de leur existence en tant qu’organisation. Ce fut une épreuve terrible pour l’ANP qui a eu à gérer dans des circonstances extrêmement difficiles et complexes une attaque qui pouvait, pour ainsi dire, être des plus sanglantes, cependant, elle a été riche en enseignements d’où la preuve incontestable de ses énormes capacités opérationnelles. Mais à l’évidence, pour rappeler aussi bien aux amis qu’aux ennemis que l’Algérie ne négocie pas avec les terroristes, ne cède pas au chantage et sait faire face aux menaces et sans répit elle demeure engagée dans sa lutte contre ce phénomène transnational. En un mot, l’Algérie avait agi en position de légitime défense, et l’efficacité de l’intervention, accomplie en un temps record, poussera à l’avenir les antagonistes criminels à réfléchir deux fois avant de s’autoriser à perpétrer d’autres actes similaires. Notamment, que le site de Tiguentourine et à l’instar des autres sites pétroliers ou gaziers a été renforcé sur le plan sécuritaire par un dispositif stratégique bien étudié. Un autre défi que l’ANP est en mesure d’assurer. Les autorités militaires n’auront pas attendu l’anniversaire de l’attaque pour entreprendre des mesures supplémentaires, confient des sources sécuritaires. Assumant parfaitement son rôle relatif à la préservation de l’intégrité territoriale et la sécurité du pays, l’ANP s’est imposé la règle du «sans faille». Les mêmes sources ajoutent que les troupes déployées au Sud et aux frontières ont été dotées de moyens technologiques sophistiqués.

L’effectif a été revu à la hausse et cela aussitôt après l’attaque. Aujourd’hui encore, des vols de reconnaissances des forces aériennes sont observés au quotidien. Pour l’ANP rien ne doit être laissé au hasard, d’où d’ailleurs les multiples opérations menées régulièrement.

Dans son plan stratégique, l’ANP opte pour un processus de prévention et d’anticipation et se base sur l’exploitation du renseignement confient encore nos sources. Pour ces dernières, on se doit d’assumer pleinement la souveraineté du pays. Au-delà de certaines considérations négatives et prétentions occidentales, aveuglées par leur supériorité technologique, l’Algérie qui avait agi sans aucune assistance de quelque nature qu’elle soit, a recueilli de précieux soutiens internationaux dont celui de la Russie et l’ONU. C’est à peine un mois après l’odieux forfait, que Sonatrach affirmait déjà que le site était prêt pour un redémarrage partiel. Dans ce contexte, le chef de division exploitation du site, Slimane Benazou, avait annoncé que «le train n°1 (du site de Tiguentourine) avait satisfait toutes les assurances techniques et sécuritaires relatives à sa remise en service.

Il est mis sous gaz dans l’attente de l’aval de la structure mère de l’installation», rapportait le quotidien El Moudjahid. Pour sa part, le P-DG de la Sonatrach Abdelhamid Zerguine annonçait en octobre dernier que «la sécurité de tous les sites pétroliers, y compris ceux détenus en partenariat, est garantie par les autorités sécuritaires du pays». C’est dire aussi que le partenariat étranger n’a jamais été remis en cause, contrairement, à ce qu’avancent certains médias qui n’arrivent pas à digérer la dimension extraordinaire de l’opération menée par l’ANP contre le groupe terroriste. Après BP, Schlumberger, Gas Natural Fenosa, d’autres groupes pétroliers étrangers ont exprimé leur volonté à maintenir leurs investissements en Algérie.

Idem pour l’américain Anadarko dont le groupe demeure toujours engagé dans son partenariat avec Sonatrach. Alors que le retour du britannique BP et du japonais JGC est imminent, le feu vert au retour du personnel des trois groupes qui le cogèrent avec la société publique algérienne Sonatrach a été donné.