La mémoire du très charismatique leader vénézuélien, Hugo Chavez, a plané ce jeudi dans l’amphithéâtre de l’université Alger 3. Il y a deux ans, presque jour pour jour, disparaissait l’homme qui a donné au concept de «révolution» un second souffle, au point de «déranger» sérieusement les capitalistes de la planète:
Chavez. C’est le «Ché» du XXIe siècle à sa manière. Il a ouvert une brèche, montré la voie et nombreux sont ceux qui s’estiment chanceux de l’avoir connu et témoignent. Parmi eux, il y a le célèbre réalisateur américain, Oliver Stone, auteur d’un documentaire remarquable sur l’oeuvre de Chavez.
Le cinéaste, dont l’oeuvre a été projetée devant un parterre d’amis algériens de Chavez, a scrupuleusement restitué l’itinéraire révolutionnaire exceptionnel du commandant. Il revient sur ses plus importantes actions. Il s’est particulièrement attardé sur les deux importants combats d’Hugo Chavez, à savoir la fondation de la Celac, la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, et son combat et sa tournée mondiale pour convaincre l’Opep de réduire sa production de pétrole et finit par organiser le sommet de l’Opep à Caracas en 2002.
Le documentaire retrace avec force son rôle et sa contribution dans les plus grandes causes, celle de la Palestine, du Sahara occidental, son soutien à l’Iran, à la Chine, à la Russie, et à tous les peuples opprimés. Mais aussi son courage et sa détermination devant les incessantes critiques des Nord-Américains et de l’opposition vénézuélienne, et plus tard, devant la maladie, le cancer qui l’emporta un certain 5 mars 2013.
Le recteur de l’université Alger 3, M.Cheriet a souligné l’immense parcours du commandant Chavez, il a longuement rappelé le combat de ce grand homme contre l’injustice et la rage de la machine impérialiste, et la grande affection et l’amitié qu’il portait à l’Algérie, avant d’ annoncer que désormais l’aile D de l’université Alger 3 lui rendra toujours hommage en portant son nom.
L’ambassadeur vénézuélien a, pour sa part, évoqué l’essence même du combat du commandant Chavez. Il a expliqué clairement que le commandant caressait le même rêve que Simon Bolivar, le père du mouvement révolutionnaire en Amérique latine, celui de rassembler tous les pays du continent en un front uni contre l’impérialisme.
«La grande capacité à toujours faire suivre la réflexion par des actions fortes était sûrement l’une des plus grandes qualités du commandant Chavez», précisera l’ambassadeur.
Il a appelé l’assistance, et notamment les jeunes, à lire les ouvrages de Hugo Chavez, et à écouter ses discours. Il précisera qu’ils sont porteurs d’un immense message d’espoir pour tous les assoiffés de liberté dans le monde. Suite à quoi, il a clôturé cette cérémonie par une citation de Pablo Neruda qu’il dédie à la mémoire du commandant Chavez, il cite: «Chaque cent ans le monde verra l’apparition d’un Simon Bolivar.»
