Il y a du Domenech à la FAF !

Il y a du Domenech à la FAF !
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Ni déclaration, ni communication, ni conférence de presse

Pas de communication sur les matches, journalistes maintenus éloignés des joueurs, choix et tactique de jeu incompréhensibles, mauvais résultats… Cela ne vous rappelle rien ? Raymond Domenech, pardi ! Pour les branchés de l’actualité footballistique internationale, l’image de l’ancien sélectionneur de la France colle parfaitement à la situation de la sélection algérienne mercredi soir.



Passe que l’équipe ait mal joué, passe que les joueurs ne soient pas tous au point, passe qu’il n’y ait pas eu de motivation. Tout cela peut se comprendre car ça arrive aux meilleurs. Mais qu’il n’y ait pas communication et -pire- que des représentants de la presse soient sortis du stade manu militari, juste pour ne pas approcher les joueurs et le sélectionneur, c’est carrément inacceptable !

Le 5-Juillet sans Internet, un premier recul

Mercredi, les journalistes présents au stade du 5-Juillet ont constaté un recul à tous les niveaux et pas seulement au plan des résultats.

Déjà, il n’y avait pas l’Internet pour les représentants des médias, comme la FAF les en avait habitués depuis plus d’un an sur les stades d’Algérie, conformément à ce qui se passe dans les grands stades du monde. Du coup, leur travail n’a pu s’accomplir comme il se doit.

L’Internet, disponible au stade du 5-Juillet en août 2009 à l’occasion du match amical face à l’Uruguay, ne l’est pas en août 2010 dans le même stade. C’est à croire que plus on avance dans le temps, plus on recule dans les normes. Bien sûr, aucun responsable n’a daigné donner des explications aux hommes de la presse sur cette défection. Cela aurait été sans doute trop leur demander.

Ni déclaration, ni communication, ni conférence de presse

Autre recul : il n’y a point eu de conférence de presse d’après-match. Durant la préparation de la Coupe du monde, nous avons été parmi les premiers à saluer les facilités que la FAF avaient offertes aux journalistes pour qu’ils puissent faire leur travail en organisant des points de presse avec le sélectionneur et les joueurs avant les entraînements ainsi qu’avant et après les matches amicaux et officiels. L’instance fédérale s’était mise au diapason des standards internationaux en la matière et c’était tout à son honneur. Or, on n’a rien vu de tout cela mercredi soir.

Pis : Rabah Saâdane a refusé de faire des déclarations même à la radio et à la télévision, alors que les entraîneurs sont tenus de le faire après les matches, suivant la réglementation de la FIFA. Cette attitude peut être assimilée non seulement à un manque de fair-play, mais aussi à un non respect du droit du citoyen à l’information. Le sélectionneur est moins à blâmer que son employeur, à savoir la FAF, qui aurait dû lui imposer d’animer une conférence de presse comme le veut l’usage. Or, même les joueurs n’ont pas pu être approchés à leur sortie des vestiaires. La zone mixte ? Un principe encore étranger aux mœurs de nos stades puisque, de mémoire de journaliste, on n’en a encore jamais organisé une suivant les normes internationales, que ce soit au stade du 5-Juillet ou à Tchaker (Blida).

Dehors pour avoir la paix… et garder sa paie !

Ce sont autant de reculs qui donnent matière à inquiétude. Ou bien la préparation de ce match amical a été tellement improvisée qu’on n’a pas pensé à l’Internet et à la conférence d’après-match, ou bien on a craint d’éventuelles questions gênantes des journalistes après la défaite.

A croire qu’on n’aime que les louanges et les éloges –dont sélectionneur, joueurs et président de la FAF ont été couverts somptueusement et démesurément après chaque belle performance-.

Alors, la solution simple : mettre tout ce beau monde dehors pour avoir la paix et garder sa paie ! On vous le dit : il y a des airs de Domenech au sein de la FAF… De mauvais airs qui peuvent très bien augurer d’une prochaine explosion…