Le ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg, effectuera une visite de travail demain à Alger.
Ce partisan du «protectionnisme économique», qui n’a pas hésité un moment à se faire photographier avec un T-shirt, une montre et un appareil électroménager made in France, aura à rencontrer avec sa forte délégation un aréopage important de responsables. A leur tête, le nouveau ministre de l’Industrie et de la promotion des Investissements Chérif Rahmani.
Durant son déplacement en Algérie, M. Arnaud Montebourg s’entretiendra avec M. Chérif Rahmani ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement et rencontrera également d’autres représentants du gouvernement algérien.
Par ce déplacement, Arnaud Montebourg souhaiterait «poursuivre et amplifier le développement de partenariats industriels et technologiques avec l’Algérie, partenaire économique d’envergure, dans un esprit de bénéfice mutuel, en particulier en termes de création d’emplois et de richesses pour nos deux pays. Sa visite devra être conclue par un point de presse conjoint avec le ministre Rahmani au siège du ministère de l’Industrie à 13h.
La visite d’Arnaud Montebourg «s’inscrit dans le cadre de la préparation de la visite du président François Hollande et du renforcement des relations économiques entre nos deux pays», affirme l’ambassade de France dans un communiqué. Montebourg est le quatrième ministre à venir en Algérie dans le cadre des préparatifs de la visite du président François Hollande prévue au début du mois de décembre.
Une visite hautement importante dans les relations bilatérales. Le président Hollande semble ainsi donner une grande importance aux relations entre les deux pays. Le ballet diplomatique français incessant reflète un tant soit peu cet intérêt particulier accordé par le président socialiste aux relations algéro-françaises cinquante ans après l’Indépendance de l’Algérie.
Le président français n’a jamais caché sa volonté de dépassionner et d’apaiser les relations entre les deux pays et remettre sur rail la coopération déjà dense entre les deux Etats. En crise économique, la France cherche ainsi de nouveaux partenariats bénéfiques notamment avec l’Algérie qui offre des opportunités d’investissements dans tous les domaines.
Le chef de l’Etat français, qui compte beaucoup d’amis en Algérie, espère selon toute vraisemblance décrisper les relations bilatérales qui ont connu un ralentissement important durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il compte également réparer les dégâts occasionnés par les nostalgiques de l’Algérie française et les radiaux de la droite française.
La mission n’est certes pas facile, mais le président Hollande y croit lui qui a déjà franchi un pas historique en reconnaissant les événements du 11 octobre 1961 comme des crimes impardonnables. Même si la droite ne ménage pas d’efforts pour faire échouer les efforts du président français dans le sens de la reconnaissance des crimes coloniaux.
Le dernier coup en date est celui commis par l’ancien ministre de la Défense Gérard Languet, qui, interrogé sur la chaîne française Public Sénat, n’a pas pu retenir sa nature bestiale en faisant un bras d’honneur pour le peuple algérien. Un geste qui confirme à quel point Longuet et ses semblables n’arrivent toujours pas à réaliser qu’ils ne sont plus en Algérie et qu’ils ont été chassés par le peuple algérien.