Cela fait maintenant plus d’un mois que Mourad Meghni est au Qatar où il soigne sa déchirure au tendon rotulien du genou contractée avec son club, la Lazio de Rome, depuis le mois de décembre dernier, une blessure qui lui gâche la vie à ce joueur plein de talent au point où elle ne lui a pas permis de s’éclater comme il a l’habitude de le faire, notamment lors de la dernière CAN durant laquelle il n’a fait que quelques apparition laissant sur leur faim ses milliers d’admirateurs.
Après avoir passé plusieurs jours à Saint-Raphaël, le joueur a décidé enfin de changer de cap, il s’est dirigé alors vers le Qatar où l’Aspetar l’a pris en charge comme il le faut sous l’œil bien vigilant du docteur Chalabi, une présence qui ne devait pas longtemps durer d’autant que le joueur voulait retrouver son équipe et l’aider à se maintenir en Série A, mais la tentation de jouer le Mondial fut plus forte, et la peur de rechuter a fini par avoir le dessus, même le destin avec l’histoire du volcan islandais avait l’air de conseiller à Mourad de rester encore plus longtemps dans un centre qui n’a qu’un seul objectif : soigner le genou de Meghni.
Des séances de musculation biquotidiennes
Afin d’accélérer le processus de guérison, un programme a été établi au joueur dès son arrivée à Aspetar, il faut dire que le personnel de l’hôpital qatari était informé de la venue de Meghni bien avant son atterrissage à l’aéroport de Doha, son dossier était sur le bureau du docteur Chalabi qui s’avère être un bon biochimiste en plus de son talent de médecin orthopédiste, c’est là d’ailleurs l’une des clés de l’amélioration rapide de sa blessure, il lui a tracé un programme que le joueur ne s’est pas fait prier pour accomplir avec son sérieux exemplaire, la dernière visite de Compétition à ce centre nous a mieux permis de connaître cette structure, on a pu découvrir un autre monde où le personnel n’a qu’un seul souci, celui de la guérison des patients.

Pour ce qui est de Meghni, deux séances de musculation lui sont programmées quotidiennement. La première se déroule la matinée, elle est consacrée à la musculation du buste, c’est-à-dire la partie supérieure du corps, tandis que le soir c’est le reste du corps dont la partie atteinte par la blessure que le joueur travaille, des exercices d’endurance physique y sont programmés et d’autres où le joueur met à rude épreuve son genou blessé, il faut dire que le tendon rotulien du genou n’est pas du tout une partie facile à soigner dans le corps humain, d’autant qu’il ne s’agit pas d’un os ni d’un cartilage ni même d’un muscle, ce qui rend difficile sa guérison, et seule ce genre d’exercice de musculation qui se fait autour de la blessure peut permettre la cicatrisation totale du tendon, en plus bien sûr des séances de soins prescrites par le staff médical qui veille au grain avec le joueur.
Des appareils sophistiqués et la technologie à son service
En parallèle de ce programme de remise en forme qui durera ainsi jusqu’à l’ultime jour précédant le stage de l’EN en Suisse, Meghni aura à sa disposition tout un tas de machines sophistiquées, des bijoux de technologie qui offrent un maximum de chance de guérison aux patients.
En plus de Meghni, Bougherra, Belhadj et Bouazza ont pu le vérifier, et si on ajoute cela à la volonté de fer du joueur de retrouver sa santé, on aura un Meghni en super forme dès le début du stage qu’effectueront les Verts avant le Mondial, le joueur n’a d’yeux d’ailleurs que pour ça, lui qui a opté avec le consentement de son club pour le prolongement de son séjour dans ce pays des pétrodollars.
La vie qatarie lui va bien
Avec ce quotidien basé essentiellement sur les soins et les programmes de remise en forme, le moral ne devrait pas être gâté, car nul ne doute que l’une des périodes les plus stressantes chez un joueur de foot est celle où il est blessé et tente de se refaire une santé, un éloignement des terrains qui cause souvent des perturbations psychique, ce qui serait e cas de Meghni, mais d’après ce que Compétition a pu voir sur place, ça se passe plutôt dans la gaité et la bonne humeur, il faut dire que la présence de la petite famille du joueur à ses côtés durant cette période l’a grandement aidé à surmonter les aléas de cette «émigration» inattendue, aussi la bonté et la gentillesse des Qataris notamment celle du personnel de l’Aspetar l’ont mis dans les meilleures conditions, ajoutons à cela le programme que le joueur s’est tracé pour cette circonstance inhabituelle ainsi que l’hygiène de vie du joueur qui n’a pas oublié ses bonnes vieilles habitudes y compris la sieste l’amie de tout sportif de haut niveau, tout ça a fait de son quotidien un havre de paix et de tranquillité dans une ville et un pays qu’il a eu la chance de découvrir et qui lui seront peut-être un porte- bonheur lors du prochain Mondial.
S. M. A.