Même si la conjoncture ne s’y prête pas encore pour aller vers ce processus, le FFS entend gagner du temps en balisant le terrain.
Le FFS ne lâche pas prise. Le Front des forces socialistes tient à tout prix à réaliser son projet de consensus national. Ce thème sera au coeur de la réunion du conseil national du parti prévue samedi prochain au niveau de son siège national. Cette session, précise un communiqué de la direction, sera une rencontre ordinaire qui vise à vulgariser davantage l’idée du consensus dans la société. Durant cette session, le parti tente de mettre un grand plan sur cette démarche en s’inspirant des expériences des autres pays.
Sous le thème «Modèles internationaux de consensus et le cas de l’Algérie», un débat large sera ouvert aux militants et aux participants. Faisant de ce projet son cheval de bataille, le vieux parti de l’opposition croit dur comme fer à la nécessité d’aller vers un processus pour réaliser le changement démocratique. Même si la conjoncture ne s’y prête pas encore pour aller vers ce processus, le FFS entend gagner du temps en balisant le terrain.
Le vieux parti refuse de faire les choses dans la précipitation et préfère prendre le soin de convaincre la classe politique en entier de la nécessité d’aller vers cette démarche qui se veut comme une issue pacifique pour une sortie de crise. L’ancien secrétaire national du parti, Ali Laskri, et actuellement membre du présidium (nouvelle instance créée pour pallier au départ du leader historique Aït Ahmed, est revenu encore une fois sur cet impératif. Vendredi dernier, Laskri a mis l’accent sur «la nécessité d’aller vers la construction d’un consensus national et sur la formation politique des jeunes militants».
S’exprimant en marge de l’hommage rendu au défunt ancien secrétaire fédéral au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, Mourad Kacer, Laskri a affirmé que «le FFS oeuvre à la construction d’un consensus national pour instaurer de manière pacifique une vraie démocratie et un Etat de droit». Partisan d’un changement pacifique et «consensuel», mais toujours soucieux de sa place dans l’opposition, le FFS cherche à se positionner sur l’échiquier politique de l’après- présidentielle du 14 avril.
Le vieux parti de l’opposition a été une carte incontournable pour le pouvoir et pour l’opposition. Sa participation aux consultations sur la révision de la Constitution a été d’un grand soulagement pour le pouvoir. De même pour la force pour le changement. La présence du FFS à la conférence nationale pour la transition démocratique organisée en juin dernier par les partis ayant boudé la dernière présidentielle avait conforté l’opposition.
Par ailleurs, le FFS se penchera également sur l’évaluation de ses activités durant cette session. Comme il sera question d’évoquer la préparation de l’université d’été qui sera tenue durant la première semaine de septembre à Béjaïa. Le consensus national sera, sans doute, le sujet phare de cette université.