Poursuivi par le tribunal criminel d’Alger pour tentative d’enlèvement, Ali revient sur ses déclarations initiales et soutient qu’il n’avait aucune intention criminelle pour s’emparer de force de deux petits enfants qui étaient accompagnés de leur maman. Originaire de la wilaya d’Ain Defla, l’accusé était à appelé à s’expliquer sur son incompréhensible et inexplicable acte dont il a fait preuve le 1er avril 2013 (non, il ne s’agit pas d’un poisson d’avril) lorsqu’il a pris le car assurant la ligne de sa ville native vers Alger. Tout au long du trajet, il remarque déjà que parmi les passagers, figurent deux enfants en bas âge avec leur mère.
Sans doute qu’il les a suivis depuis leur sortie de la maison. A l’arrivée du l’autobus dans la gare de Birkhadem, il a proposé ses services à la dame en l’aident à faire descendre ses deux enfants mais à sa grande surprise, il n s’est plus retourné, tenant l’undans ses bras et le second le tirait. « Quand j’ai su le manège, j’ai commencé à crier.
Lorsque des citoyens ont tenté de comprendre ce qui se passait, il a exhibé un couteau et criait sur tous les toits et sur un ton menaçant que l’un des enfants était le sien », a raconté la maman qui devait ce jour là rendre visite à sa sœur laquelle, l’attendait à Saoula. Elle a précisé qu’elle n’a jamais rencontré cet homme. Sur place, certains ont tenté de faire quelques choses. L’intervention courageuse d’un homme a permis de retirer le couteau du mis en cause mais qu’à cela ne tienne. Ali sort une deuxième arme blanche, c’est dire qu’il a tout planifié. Il a juré, selon les déclarations des témoins, que si quelqu’un approchait, il lui coupait la tête. C’était la panique et la confusion totales dans la gare mais fort heureusement que quelques instants pus tard, une patrouille de la gendarmerie nationale a montré son bout de nez et après une forte résistance, il sera neutralisé dans un étatd’hystérie.
Lors de l’instruction, Ali adoptera d’abord la méthode motus et bouche cousue et poussera les enquêteurs à lui faire des visites médicales chez le psychiatre. Mais ce dernier n’a rien décelé d’anormal et confirme qu’il jouit de toutes ses facultés morales.
Peuà peu, sa langue commence à délier et passe aux aveux en indiquant une première fois qu’il a kidnappé les deux enfants juste pour quelques minutes avant de se rétracter lors de la seconde présentation en apportant toutefois une autre version des faits, totalement différente de ce que les enquêteurs savaient. Ali assure qu’il a agi avec de bonnes intentions et explique avoir voulu aider les enfants qui allaient traverser la route. « Je les ai pris et j’ai tenté de les remettre à leur maman quand j’étais surpris par des coups reçus de toutes parts. Après, je ne me souviens plus ce qui s’était passé, j’ai perdu conscience », s’est-il défendu. Une version qui est loin de convaincre le procureur général qui a requis 10 ans de prison en motivant sa demande par la gravité des faits. Finalement, et après délibérations, Ali écopera de la moitié de cette peine, soit 5 ans de prison ferme .
N. M.