IL tend la main au pouvoir pour une coopération politique,Mokri a-t-il changé de stratégie?

IL tend la main au pouvoir pour une coopération politique,Mokri a-t-il changé de stratégie?
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L’instauration de cet équilibre et la consécration de la responsabilité politique pourront se faire à travers la révision de la Constitution.

Le nouveau président du MSP a lancé, hier, à l’ouverture de sa première session extraordinaire du Conseil consultatif (madjless echoura) en tant que chef du parti, un message clair au pouvoir en place. En fait, il tend la main aux décideurs en vue d’une coopération politique visant la construction de «l’équilibre des pouvoirs». D’abord, souligne-t-il «l’instauration de cet équilibre et la consécration de «la responsabilité politique» pourront se faire à travers la révision de la Constitution». M.Mokri commente que «le pouvoir algérien décline une autosatisfaction béate et une autosuffisance terrifiante à tel point qu’il bannit les partis, le Parlement, la société civile et s’est même cloisonné contre toute convulsion ou vague de changement venant de l’extérieur». Par cet ostracisme, le pouvoir est devenu «hégémonique», dit-il. Le premier responsable du MSP, pointe du doigt cette «autosatisfaction absolue et la non-responsabilité politique» qui font, poursuit-il «le gîte des corrompus et de corrupteurs». M.Mokri justifie l’offre de service de sa formation par l’ imposant besoin d’éviter le printemps arabe en Algérie. Il affirme que «sa formation ne lésine pas à apporter sa contribution pour peu qu’ils (les décideurs…Ndlr) adoptent la morale et l’ éthique politiques».

L’ acquis, le plus fondamental réalisé dans les pays arabes ayant connu la révolte, ce n’est pas l’arrivée au pouvoir des islamistes, mais plutôt «la liberté arrachée», dit-il. Dès lors, la main tendue pour le changement pacifique est d’autant plus important que «l’Algérie ne veut pas risquer un autre conflit ou tragédie». En faisant allusion à la défunte alliance plan, il fait savoir que sa formation rejette toute «coalition diabolique» que certains partis politique tentent de contracter. Il impute l’échec de cette coalition sur la responsabilité au pouvoir qui a voulu faire de la coalition un leurre politique, c’est-à-dire sans pouvoir. Par ailleurs, le président du MSP qui se targue d’un mouvement plus organisé et plus large sur le champ politique, annonce que sa formation procédera à l’installation d’une sorte de gouvernement parallèle pour veiller au contrôle de toutes ses actions par ces militants et ce, à tous les niveaux. L’action et le programme de sa nouvelle direction seront cadrés par quatre constantes à savoir, les dimensions nationaliste, pédagogique, institutionnelle, et la méthodologie inspirée à son appartenance aux mouvements modérés et centristes. Toutefois, les variables sont plusieurs. Dans ce contexte, Mokri cite le changement dans le discours, le rôle et la position politique du MSP qui retrouve désormais l’opposition. Interrogé sur les retombées sur les institutions de l’Etat dues à l’état de santé du président de la République,

M.Mokri a promis d’y répondre aujourd’hui lors de sa conférence de presse. Enfin, le président du MSP a désigné les membres de son bureau exécutif au nombre d’une quinzaine ainsi qu’ une dizaine de membres supplémentaires au sein du conseil consultatif élu lors du dernier congrès.