Le pouvoir en place doit repenser sa stratégie pour trouver des solutions idoines à la crise économique dans laquelle se morfond notre pays. “Ce qui s’est passé à Béjaïa risque de se reproduire dans n’importe quelle autre wilaya, car les mêmes causes conduisent souvent aux mêmes résultats”, a estimé, avant-hier, le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, lors d’un meeting populaire organisé à la maison de la culture de la ville de Tamanrasset.
L’ancien ministre de la Communication est revenu sur l’idée du consensus national afin d’asseoir de bonnes assises politiques en mesure de faire sortir l’Algérie de cette crise, et ce, en procédant au développement des approches politiques menant vers un changement pacifique. Une option qui n’est pas près de se concrétiser, estime-t-il, puisque le système politique algérien n’obéit qu’au centre de décision favorisant “la corruption” et “le refus de l’autre”. “Des réalisations monumentales ont été notées et de grands projets ont été réalisés.
Parallèlement et en l’absence de contrôle et d’un audit sérieux, le pays est confronté à d’autres crises encore plus graves que celles affectant notre économie : la corruption et la crise morale. Des tonnes de stupéfiants sont acheminées vers l’Algérie malgré la fermeture des frontières. L’État doit plus que jamais frapper d’une main de fer et appliquer la peine de mort pour en finir avec ces lobbies qui ciblent la stabilité et l’unité nationales”, martèlera-t-il en invitant les barons de l’import-export et les gros poissons qui se sont enrichis et sucrés sur le dos de notre pays pendant la période des vaches grasses, à faire “preuve de nationalisme en mettant ne serait ce qu’une partie de leur fortune au service du pays.
Ce sont eux qui doivent faire des sacrifices et non pas le pauvre citoyen”. Mohamed Saïd a insisté sur l’importance de mettre en place de nouveaux mécanismes visant à consacrer la justice sociale et les valeurs de solidarité avec le peuple en adoptant la politique de l’équilibre régional instaurée par feu le président de la République, Houari Boumediene. “On ne peut aucunement parler du développement du Nord sans le Sud. Toutes les régions du pays doivent bénéficier du même traitement et des mêmes avantages”, préconise l’hôte de la capitale de Tin Hinan en s’appuyant sur l’histoire et des positions proverbiales de certains chefs d’État qui ont donné l’exemple de persévérance avant d’imposer quoi que ce soit à leur peuple. “On a besoin d’un responsable modèle et de politiques crédibles qui acceptent la critique. Il est temps d’engager des débats de fond traitant des problèmes dans lesquels s’embourbe le citoyen.”