L’arrivée de Christian Gourcuff (Lorient) à la tête de l’Algérie après la Coupe du monde est donnée comme certaine par plusieurs médias algériens. Pourtant, les choses sont loin d’être aussi évidentes.
La visite de Christian Gourcuff (58 ans) à Alger puis au centre technique national de Sidi- Moussa, dimanche 30 mars, n’est pas vraiment passée inaperçue, ce qui était sans doute l’objectif de Mohamed Raouraoua, le président de la fédération algérienne, et du technicien français, en fin de contrat à Lorient le 30 juin prochain. «Halilhodzic était présent à Sidi-Moussa quand il a appris cela.
Il a été surpris», rapporte une source algérienne. Contacté par Jeune Afrique, le sélectionneur des Fennecs s’est montré plutôt lapidaire sur cet épisode. «Je n’ai pas grandchose à dire. J’ai une Coupe du monde à préparer.
On verra après la compétition », a-t-il répondu. Le Bosnien, en poste depuis l’été 2011, a comme objectif de passer le premier tour du Mondial, alors que Raouraoua lui a déjà proposé de prolonger son contrat après le voyage au Brésil. «Si l’Algérie est au premier tour, ce serait compliqué pour Halilhodzic. Et s’il atteint l’objectif, il aura sans doute d’autres propositions. C’est logique que Raouraoua prospecte», explique un ancien international algérien. «Il prend des contacts pour piquer Vahid. Gourcuff en Algérie, je n’y crois guère. Il aime être sur le terrain tous les jours et Bordeaux s’intéresse à lui.

En Algérie, la méthode consiste souvent à lancer des pistes qui ne sont pas les plus concrètes pour garder secrète la plus sérieuse», intervient l’entraîneur d’une équipe algérienne. Une analyse loin d’être farfelue, quand on sait que des entraîneurs comme Philippe Troussier ou Hervé Renard sont très appréciés par Rouraoua. «Je pense que Rouaraoua et Halihodzic – qui doit certainement avoir des pistes ailleurs [des contacts dans le Golfe Persique existent, NDLR] devraient attendre la fin de la Coupe du monde pour faire le point», poursuit cet entraîneur.