Il sera sur le bureau du gouvernement le 2 Mai prochain: Un nouveau cahier des charges de la pièce détachée

Il sera sur le bureau du gouvernement le 2 Mai prochain: Un nouveau cahier des charges de la pièce détachée

Bouchouareb a souligné que son département n’est pas responsable de l’importation des véhicules.

Le nouveau cahier des charges de la pièce détaché en cours d’élaboration ne sera pas tout à fait en rupture avec celui en vigueur, a indiqué hier le ministre de l’Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb depuis la wilaya de Chlef où il était en visite de travail.

«Dans le nouveau cahier des charges, nous avons seulement clarifié certaines choses. Nous avons précisé que le taux d’intégration, que ce soit pour la sous-traitance ou l’assemblage se fera en fonction des années. C’est-à- dire, le taux d’intégration vers la première année diffèrera de celui de trois ans et ainsi de suite», a fait savoir Abdessalem Bouchouareb. «Par le passé, nous exigions seulement un taux d’intégration de 40% pour cinq ans», a-t-il ajouté.

«L’une des nouvelles mesures prévues par ce nouveau cahier des charges est de préciser pour les investisseurs dans ce créneau le taux de l’exportation», fera remarquer le ministre, précisant que le décret portant ces nouvelles mesures sera présenté au gouvernement le 2 mai prochain. Abordant le thème des licences d’importation de véhicules, Abdessalem Bouchouareb a tenu à tirer au clair le fait que l’importation de véhicules ne relève pas désormais des prérogatives du ministère de l’Industrie. «Ce n’est pas le ministre de l’Industrie qui décide de l’importation de véhicules.

Il faut que cela soit clair.» Et d’ajouter: «L’autorisation des quotas d’importation de véhicules dont l’appel à candidatures pour les investisseurs a été terminé vers le 15 de ce mois, sera décidé lors de la réunion de la commission mixte regroupant les ministères du Commerce, de l’Industrie et des Mines. Ladite commission est présidée par le secrétaire général du ministère du Commerce. La décision de la commission sera prise selon les orientations données par le Premier ministre lors du Conseil des ministres tenu le 27 du mois écoulé», a indiqué l’hôte de la wilaya de Chlef. Interrogé sur le cas de l’investisseur Tahkout au sujet de l’affaire de véhicules complètement montés, le ministre a répondu en disant que Tahkout respecte pour le moment le cahier des charges. Mais dans le cas où il manquera à ce cahier, son agrément lui sera retiré.

C’est le principe que le gouvernement adopte avec tous les investisseurs», soulignera en outre le ministre. Inspectant auparavant plusieurs projets relevant de son secteur, Bouchouareb s’est félicité du projet de l’extension de la cimenterie d’Oued Sly, du groupe Gica. En effet, l’usine, qui produit actuellement plus de 2 millions de tonnes par an passera avec la fin des travaux de l’extension de ce projet à 4 millions de tonnes par an. De même pour l’effectif de l’usine qui va doubler de 1000 actuellement à 2000 agents.

La date de la mise en production de ce projet selon les responsables est le 1er octobre de l’année en cours. La cimenterie de Chlef couvre 14% du marché national en ciment et approvisionne 25 wilayas. Les nouvelles usines qui sont entrées en production depuis le début de l’année en cours à travers le territoire national ont pu augmenter la capacité de la production nationale en ciment de 7 millions de tonnes, a souligné par ailleurs le ministre.

Cette capacité va conforter la décision de l’Algérie d’arrêter l’importation du ciment. Visitant par la suite l’usine de fabrication de groupes électrogènes, Abdessalem Bouchouareb a insisté auprès du directeur du groupe afin d’augmenter la capacité de production. «Il faut augmenter la capacité de production pour satisfaire les besoins du marché national et viser l’exportation. Les pays de l’Afrique souffrent terriblement du manque d’électricité», a argué Bouchouareb. Interpellé par le directeur du groupe sur certaines difficultés, le ministre a déclaré que le gouvernement a décidé de prendre en charge les doléances des investisseurs avec chaque nouvelle loi de finances.

«Nous avons pris en charge les difficultés posées durant l’année 2016 dans la loi de finance de 2017 et nous allons faire de même pour les difficultés qui vont se poser durant cette année dans la nouvelle loi de finances de 2O18», a assuré Bouchouareb. Le ministre s’est rendu aussi dans le nouveau parc industriel d’Oued Sly d’une superficie de plus de 109 hectares. Sur place, le ministre a demandé aux autorités locales de commencer les travaux d’aménagement au plus tard le 1er mai prochain. La wilaya de Chlef, pour Bouchouareb, mérite amplement le statut d’un pôle industriel national, voire africain et méditerranéen. «Chlef dispose de toutes les commodités nécessaires», a-t-il dit.