Il sera absent pendant trois semaines : Boudebouz n’ira pas à Bangui

Il sera absent pendant trois semaines : Boudebouz n’ira pas à Bangui
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Le milieu de terrain international algérien du FC Sochaux Montbéliard, Ryad Boudebouz, n’effectuera finalement pas le déplacement en République centrafricaine avec ses camarades, aujourd’hui. Pressenti pourtant pour débuter le match à Bangui, dimanche prochain, Boudebouz, qui a ressenti avant-hier mercredi une douleur atroce au niveau des adducteurs, a dû écourter la séance d’entraînement qui s’est déroulée à huis clos au stade du 5-Juillet. Incapable de reprendre le jeu dans ce match d’application programmé par Benchikha, il s’est retiré au bout de quelques minutes d’entraînement.

Il souffre d’une tendinopathie aux adducteurs

Soucieux de se fixer sur la nature de sa blessure, Ryad Boudebouz a subi les examens nécessaires hier matin dans un hôpital non loin du lieu de regroupement des Verts, au Centre militaire de Beni Messous. Après s’être arrêté de manière plus précise sur les raisons de cette douleur qui l’a empêché de s’entraîner avec le reste du groupe de l’EN, le staff médical de l’Equipe nationale a pris la décision de ne prendre aucun risque avec Boudebouz qui ne jouera donc pas la prochaine empoignade contre la RCA.

Sa blessure remonte au match de Lens

La blessure de Ryad Boudebouz aux adducteurs remonte au match de championnat de Ligue 1 disputé le 2 octobre dernier contre le RC Lens, au stade Bonal à Sochaux. Ce jour-là, chargé dangereusement par un joueur lensois, Ryad a dû se faire soigner pendant quelques minutes sur la main courante. Revenu sur le terrain, il est resté jusqu’à la 86’, avant d’être remplacé. En fin de match, il a ressenti quelques douleurs qui lui ont valu, du reste, plusieurs séances de soins, avant son arrivée à Alger mercredi passé.

Il sera absent pendant trois semaines

Cette blessure contractée par Ryad Boudebouz ne suscite pas d’inquiétude. Le milieu de terrain lionceau, qui a rallié la capitale française hier en fin d’après-midi, suivra des séances de soins intensifs au niveau de l’infirmerie de son club employeur. Il sera absent toutefois pour au moins trois semaines.

Il a été libéré pour se soigner à Sochaux

Aussitôt arrivé, aussitôt reparti. Ryad Boudebouz, le milieu de terrain international algérien de Sochaux, a quitté Alger hier en direction de Paris. Indisponible donc pour ce rendez-vous contre la République centrafricaine, Ryad a été autorisé par l’entraîneur Benchikha à rejoindre son club pour se soigner.

Il était pourtant motivé

Dans l’entretien exclusif accordé à notre journal hier, Ryad Boudebouz nous a clairement signifié son énorme envie d’effectuer le déplacement à Bangui, pour aider la sélection de son pays à revenir avec un résultat probant contre la République centrafricaine. Malheureusement pour le jeune prodige algérien, cette blessure l’a empêché de tenir sa promesse.

Un autre coup dur pour Benchikha

Pour sa première sortie à la tête de la sélection nationale algérienne, l’entraîneur Abdelhak Benchikha est, le moins que l’on puisse dire, malchanceux. Et pour cause, depuis sa nomination, c’est tout simplement l’hécatombe. Après les défections de Chadli Amri, Karim Ziani, Karim Matmour et Adlane Guedioura tous blessés, voilà qu’il vient de perdre un autre élément important du milieu de terrain, puisque Boudebouz sera indisponible pour ce match contre la République centrafricaine.

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«Je ne me suis pas embrouillé avec Benchikha»

Ryad, vous repartez après une journée passée avec le groupe de l’EN. Cette blessure aux adducteurs vous aura fait très mal ?

(Il met du temps pour répondre.) Effectivement. Que voulez-vous, c’est un coup du sort malheureux, mais c’est comme ça, c’est le football, on n’est jamais à l’abri de ce genre de situation. Cette blessure me rend, en effet, forfait pour la prochaine confrontation à Bangui.

Vous souffrez de quoi exactement ?

J’ai ressenti de fortes douleurs au niveau des adducteurs. La douleur était telle que je n’étais pas en mesure de finir ma première séance d’entraînement de mercredi après-midi

Avez-vous passé des examens ici à Alger ?

Oui, bien sûr et ce n’est qu’après avoir bien été examiné par les médecins de l’Equipe nationale qu’il a été décidé de me remettre à la disposition de mon club employeur pour bien me soigner à Sochaux.

Cette blessure, vous l’avez contractée en sélection ?

Non, à vrai dire, elle remonte au match joué samedi dernier au stade Bonal contre Lens. Je me suis pourtant bien soigné avant de venir en sélection, mais apparemment cette blessure s’est réveillée.

Quand allez-vous rentrer en France ?

Dans quelques minutes (NDLR : entretien réalisé hier en milieu d’après-midi). Je m’apprête à me rendre l’aéroport pour prendre le vol en direction de Paris. Après, je rejoindrai mon domicile avant de rallier Sochaux pour me soigner.

Et quelle sera la durée de votre absence ?

(Il soupire.) C’est une blessure qui nécessite trois semaines de repos et de soins.

Vous semblez très affecté…

J’ai la rage franchement. Comme je l’ai dit hier, j’étais déterminé à faire ce déplacement avec le groupe de l’EN à Bangui pour aider mes camarades à revenir avec un bon résultat de la République centrafricaine, mais au risque de me répéter, je suis navré de ne pouvoir le faire. Je suis désolé pour le public algérien qui m’a toujours soutenu et je lui promets que je vais revenir plus fort. Ce n’est qu’un rendez-vous important de rater. D’autres échéances importantes m’attendent avec la sélection et je tâcherai de faire honneur aux couleurs de mon pays, comme je l’ai toujours fait. Vous m’excuserez, mais j’aimerais encore rajouter une précision de taille.

Oui, on vous écoute…

Que les gens qui ont écrit des choses infondées sur ma personne comprennent que si j’ai quitté le groupe des Verts, c’est par rapport à ma blessure, un point c’est tout. Vraiment ça m’a dégoûté. Je suis un Algérien qui a appris à toujours respecter et honorer ses devoirs envers son pays. C’est l’éducation que mes parents m’ont inculquée depuis mon jeune âge. Je n’ai jamais refusé de répondre favorablement à une convocation de la sélection et je continuerai à défendre les couleurs de l’Algérie dignement et fièrement.

Si on comprend bien, tout ce qui a été dit à propos d’une dispute avec un dirigeants de la FAF n’est que pur mensonge ?

Excusez-moi, mais je crois avoir tout dit. Je ne veux pas m’abaisser encore plus bas pour commenter une histoire montée de toutes pièces et je ne sais pour quels desseins. Je n’ai jamais eu de problème avec personne. Je respecte tout le monde à la FAF.

Puisqu’on évoque ce sujet, alors parlez-nous un peu de votre prise de contact avec le coach Benchikha. Il paraît qu’il vous a sévèrement rappelé à l’ordre ?

Moi rappelé à l’ordre ! Ce n’est pas vrai. Franchement, la prise de contact avec Benchikha s’est effectuée dans de très bonnes conditions. Vous n’avez qu’à lui demander. Il m’a rejoint dans ma chambre d’hôtel et il m’a d’emblée mis à l’aise et rassuré quant à tout ce qui a été dit à mon sujet. Lors de ma première séance, il m’a souhaité la bienvenue tout en me renouvelant ses encouragements. Il m’a dit aussi qu’il était content de me compter parmi son effectif. C’est pour vous dire combien il tenait à moi. Dommage, cette blessure s’est réveillée au mauvais moment. J’aurais tant aimé participer à ce match et ce, pour de multiples raisons, mais bon, c’est le mektoub.

Pour une première discussion avec le coach, comment avez-vous trouvé Benchikha ?

Benchikha est une personne très attachante et très courtoise. Honnêtement, il m’a marqué dès son premier discours. La dernière fois que je l’ai eu au téléphone, on n’a pas eu trop l’occasion de bien se parler, mais cette fois, j’ai découvert un homme, un vrai. C’est le genre d’entraîneur qui ne cache rien à ses joueurs et quand il a envie de dire quelque chose, il le dit en face.

Et vos camarades, comment ont-ils réagi à votre défection ?

Ils étaient bien entendu déçus pour moi. Ils m’ont souhaité un prompt rétablissement, et moi de mon côté, je leur ai souhaité bonne chance pour ce match contre la République centrafricaine.

Dites-nous, comment est l’ambiance au sein de l’EN ?

Elle est magnifique, tout le monde est concentré sur cette mission qui nous attend à Bangui. Il y a franchement une forte détermination de nos représentants à vouloir ramener la victoire.

Un mot Ryad pour rassurer les fans des Verts qui sont inquiets d’apprendre la nouvelle de votre blessure ?

Je suis désolé pour notre public, mais que nos fans se rassurent, mes camarades vont faire le nécessaire pour les rendre heureux. Avec ou sans moi, je sais que notre sélection va inchaAllah donner tout pour gagner ce match.