Il se réunira aujourd’hui avec Sidi Saïd, SG de l’UGTA : Le syndicat des dockers gèle son mouvement de protestation

Il se réunira aujourd’hui avec Sidi Saïd, SG de l’UGTA : Le syndicat des dockers gèle son mouvement de protestation
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Alors qu’il a menacé de paralyser les ports en appelant à une journée de protestation pour le 3 octobre suivie d’une grève nationale illimitée à la fin du même mois en cas de non satisfaction des revendications, la fédération nationale des dockers a décidé finalement de geler son action.

Cette décision a été prise suite à la réception d’une correspondance émanant du ministère des Transports dans laquelle les responsables concernés ont notifié que la préoccupation soulevée par la corporation des dockers est prise en charge.

«La fédération nationale des travailleurs des ports gèle le contenu du PV du préavis de grève envoyé au ministère de tutelle jusqu’à l’annulation du décret 199-19 qui stipule la nécessité d’existence de l’autorité portuaire au niveau des ports», souligne un membre exécutif de ladite fédération. Contacté hier, ce dernier a fait savoir que les dockers s’opposent catégoriquement à processus de privatisation des services du ports et sont déterminés à aller de l’avant pour faire entendre leur voix de détresse.

«Nous ne demandons pas des revalorisations salariales mais nous disons tout simplement que nous sommes contre les privatisations et la division des structures portuaires», ajoute le même syndicaliste tout en informant que le secrétaire général de la fédération, M. Drissi, se réunira aujourd’hui avec le SG de la Centrale syndicale, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, à la maison du Peuple. Il est question de mettre le point sur la situation et d’étudier le contenu de la correspondance du ministère de tutelle. Le département de M. Amar Tou a souligné dans sa lettre qu’il s’agit d’un quiproquo et qu’il va élucider les causes, a indiqué le même syndicaliste. Selon lui, le ministère a fait observer qu’il «rejette la note méthodologique disant qu’il va avoir une autorité portuaire» et «qu’il y a eu une erreur comme il n’a jamais instruit les DG des ports pour la mise en place d’une autorité portuaire».

LG Algérie

C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle «le ministère a décidé d’envoyer l’inspecteur général au port». D’après la fédération, c’est la SGP Sogiport qui est à l’origine de ce problème d’autant qu’elle a invité les DG des ports pour le 25 de ce mois dans la perspective d’aller vers la division de l’entreprise portuaire en créant des filiales dans le secteur, pour reprendre les dires du syndicaliste.

Cette procédure va, a-t-il déploré, certainement engendrer une compression d’effectif. «Les 14 000 travailleurs des ports d’Algérie sont menacés et risquent de se retrouver en chômage du jour au lendemain. Un privé va certainement se limiter à un nombre minimum d’ouvriers», a tenu à souligner le membre de l’exécutif de la fédération avant de préciser que le port fait nourrir 120 000 familles algériennes.