Le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme (Cncppdh) plaide pour l’élargissement du projet de réconciliation nationale à d’autres secteurs, notamment social, et ce, après le succès enregistré par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée par plus de 85 % des Algériens lors du référendum populaire de 2005.
» A présent, il faut opter pour une réconciliation générale, et non seulement politique, notamment dans le volet social où il faudra se réconcilier avec les jeunes chômeurs », a soutenu hier, Farouk Ksentini, intervenant sur les ondes de la Radio nationale. Pour le président de la Cncppdh, » l’Algérie a réussi à concrétiser 95 % des objectifs tracés par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée depuis huit années par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika « . Louant les mérites de ce projet politique colossal, Farouk Ksentini a expliqué qu’il s’agit d’un » projet idéal et unique en son genre en ce sens, qu’il s’est opéré sans une quelconque ingérence étrangère « . Aussi » le projet de réconciliation nationale est une expérience régionale reconnue de par le monde, en témoigne l’intérêt qu’elle suscite parmi nombre de pays arabes et africains qui ont adopté le concept, afin de stabiliser leurs situations sécuritaires et politiques « , a ajouté l’invité de la Radio.
Le plaidoyer de Farouk Ksentini se veut un projet global d’une ampleur nationale et multidimensionnelle, dans le sens de rétablir définitivement la confiance entre les Algériens et leurs gouvernants, à travers des mesures incitatives à l’emploi, afin de fédérer toutes les forces vives du pays autour du développement national.
Néanmoins, le projet d’une réconciliation générale supposerait d’énormes sacrifices et des efforts draconiens de la part des pouvoirs publics, quand bien même que ladite » réconciliation sociale » suggérée par Ksentini, est susceptible d’apporter une certaine stabilité sociale, notamment dans les rangs des jeunes chômeurs, dont la tension commence à revenir au devant de la scène.
Et de plaider ce faisant que la légitimité de réitérer la demande de l’Algérie pour siéger au conseil des droits de l’Homme des Nations unies, arguant dans ce sens, de la stabilité politique dont jouit l’Algérie actuellement. » L’Algérie espère devenir membre de cette instance onusienne dans le seul souci d’améliorer et de promouvoir les droits de l’Homme dans le pays, d’autant plus que le dossier des disparus durant la tragédie nationale est définitivement clos « , a estimé le président de la Cncppdh, appuyant de la sorte, la demande renouvelée par le nouveau chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, pour siéger au conseil des droits de l’Homme de l’ONU, à l’occasion de la 68ème session de son Assemblée générale. Si l’Algérie accèderait à ce statut de membre du conseil onusien des droits de l’Homme, ce sera une victoire sûre de la diplomatie algérienne et de ses efforts dans le sens de protéger et de développer les droits de l’Homme non seulement en Algérie, mais dans les autres pays aussi.
Par M. Ait Chabane