Il se dit «soldat au service de l’Algérie» Les ambitions politiques de Ouyahia

Il se dit «soldat au service de l’Algérie» Les ambitions politiques de Ouyahia

Dans un contexte politique particulier marqué par la maladie du Président Bouteflika et l’absence de candidats «officiels» pour la présidentielle de 2014, Ahmed Ouyahia réapparaît après une longue absence suite à sa démission du poste de SG du RND, le 5 janvier dernier.

Une réapparition qui a un caractère personnel puisqu’il était dans la capitale de l’Ouest pour présenter ses condoléances au président du groupe parlementaire du RND, Miloud Chorfi, qui a perdu son frère aîné mais pour ses fidèles, l’aspect politique est présent aussi.

D’ailleurs, Ouyahia a été entouré des militants du RND qui n’ont pas raté l’occasion de lui parler de la situation du parti après son départ en lui demandant d’assister aux travaux de la prochaine session du conseil national du parti programmé pour le 20 juin prochain après de longues négociations.

Selon les propos rapportés par quelques médias, Ouyahia ne compte pas assister à la prochaine session du conseil national du parti qui aura comme principale mission de fixer la date du congrès du parti, seule instance qui va élire le nouveau SG du RND. Selon les mêmes sources, Ouyahia ne veut pas diriger le RND, puisqu’il l’a fait de 1999 au 5 janvier 2013.

Or, dans la gestion du RND, Ouyahia semble ne pas démissionner tout à fait de la vie politique car il dira à ses fidèles : «Je me tiens au service de l’Algérie. Je suis un soldat au service du pays». Donc, Ouyahia ne dira pas non s’il est sollicité pour une responsabilité dans la gestion des affaires de l’Etat.

En 2014, Ahmed Ouyahia aura 62 ans. Avant sa démission du poste dz Sg du RND, il était présenté comme probable candidat pour la prochaine élection présidentielle, et même sa démission a été liée par certains observateurs à la préparation de cette élection de 2014 et d’autres l’ont présenté comme celui qui pourra occuper le poste de vice-président, si jamais ce point est introduit dans la nouvelle Constitution. Ouyahia est diplômé de l’ENA et des sciences politiques.

Après une carrière administrative et diplomatique, i l est nommé Premier ministre le 31 décembre 1995 par le président de la République, Liamine Zeroual, poste qu’il conserve jusqu’au 15 décembre 1998, lorsque le président Liamine Zéroual annonce qu’il ne se représentera pas pour l’élection de 1999.

Après l’élection de Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République en décembre 1999, le chef de l’Etat a nommé Ouyahia ministre d’État et ministre de la Justice du premier gouvernement de Ali Benflis. Leader du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia est élu secrétaire général du parti en 1999.

Ahmed Ouyahia remet sa démission au président après la défaite de son parti, le RND, aux élections législatives de juin 2002. Il est nommé ministre d’État au nouveau gouvernement, et représentant spécial du Président.

Avec la candidature de Ali Benflis à la présidentielle de 2004 contre Bouteflika, Ahmed Ouyahia est nommé Chef du gouvernement pour la seconde fois. Il remet sa démission le 24 mai 2006.

Il a été remplacé par Abdelaziz Belkhadem. Le 24 juin 2008, Ouyahia est rappelé par le Président Bouteflika en vue de la révision de la Constitution, le 13 novembre 2008. Suite à l’amendement de ce texte, Ouyahia est devenu Premier ministre.

Un poste qu’il a occupé jusqu’au 3 septembre 2012, après la nomination de Abdelmalek Sellal. Pour l’instant, rien n’est clair sur ce qui sera révisé dans la Constitution actuelle sachant que la Commission d’experts chargée d’élaborer le projet de loi a entamé ses travaux le 7 avril dernier.

A ce propos, le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas, a indiqué, mercredi à Mostaganem, que «la prochaine Constitution jettera les bases des nouvelles institutions nationales fortes, stables, pour être au diapason des exigences de l’heure».

N.C.