Il se dit prêt à organiser des élections une fois la Syrie libérée de Daech, Le quitte ou double de Bachar al-Assad

Il se dit prêt à organiser des élections une fois la Syrie libérée de Daech,  Le quitte ou double de Bachar al-Assad
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Remis en selle par les frappes russes en Syrie, Bachar al-Assad se prête au jeu politique en acceptant d’organiser des élections législatives et présidentielle. Mais à une condition : libérer d’abord son pays de l’organisation terroriste autoproclamée État islamique (Daech).

S’adaptant à la nouvelle situation, le président syrien joue le jeu tout en sachant que le temps sera en sa faveur. En effet, sauf surprise, il est assuré de se maintenir au pouvoir encore durant quelques années, car chasser Daech de la Syrie n’est pas une mince affaire. Même l’aviation militaire russe s’attelle à l’affaiblir depuis le 30 septembre dernier et que les États-Unis et leurs alliés en font de même du côté irakien, où le mouvement d’Abubakr al-Baghdadi est entré en guerre contre Baghdad en juin 2014. Il ne fait aucun doute qu’un effort de guerre conséquent doit être fourni pour libérer les 300 000 km2 qu’occupe cette nouvelle nébuleuse terroriste en Syrie et en Irak, parce qu’il ne serait pas raisonnable de penser se débarrasser de Daech dans un des deux pays seulement et le laisser opérer dans l’autre. Voilà une tâche qui nécessitera du temps et beaucoup de moyens, d’où tout l’intérêt pour Bachar al-Assad d’accepter toutes les propositions diplomatiques de sortie de crise. “Il est prêt à organiser des élections avec la participation de toutes les forces politiques qui veulent que la Syrie prospère”, mais seulement une fois que la Syrie aura été “libérée” du groupe terroriste Daech, a affirmé le député russe Alexandre Iouchtchenko à l’agence AFP, à l’issue d’une rencontre avec le président syrien avec plusieurs députés russes et d’autres personnalités. La condition de ce dernier est claire, à savoir une libération de la Syrie de l’emprise terroriste. Mais Bachar al-Assad ne compte pas quitter la scène comme le réclament les Occidentaux, bien au contraire il a l’intention de participer au scrutin présidentiel, “si le peuple n’y est pas opposé”, comme l’a précisé l’élu russe. Dans le même ordre d’idées, le chef de l’État syrien a déclaré hier à l’agence officielle Sana que “l’anéantissement des groupes terroristes” qui sévissent en Syrie conduira à un règlement politique du conflit dans ce pays. “L’anéantissement des organisations terroristes est susceptible de conduire à une solution politique recherchée par la Syrie et la Russie”, a-t-il souligné.

Selon lui, cette solution “préservera la souveraineté de la Syrie, son indépendance et l’intégrité de son territoire”. Cet engagement du chef de l’État syrien intervient au lendemain des déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, indiquant qu’il était temps de se préparer à des élections en Syrie, en se basant sur le fait que la position occidentale semblait changer et aller “vers une compréhension plus juste” de la situation en Syrie. Ainsi, se débarrasser de Bachar al-Assad n’est pas une sinécure, et seule la diplomatie pourra résoudre cette équation syrienne à plusieurs inconnues.

M. T.