Nouveau coup dur pour Kouninef. L’homme d’affaires, ex-bras droit de Said Bouteflika, risque une nouvelle peine de dix ans de prison dans une affaire de corruption impliquant l’ancien ministre Tayeb Louh.
En effet, c’est lors du procès en appel, ce mercredi 4 mai, que le procureur général près la Cour d’Alger, a rendu son réquisitoire contre les principaux accusés dans cette grosse affaire de corruption.
Poursuivis pour « trafic d’influence », « abus de confiance » et « entrave au bon déroulement de la Justice » ; les accusés principaux dans cette affaire sont l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, l’ex-inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Belhachemi, et l’homme d’affaires, Tarek-Noah Kouninef.
Les trois accusés sont tous visés par le même réquisitoire, soit 10 ans de prison ferme. Le procureur a aussi requis une confiscation de tous les biens et comptes bancaires de Kouninef.
Ce que reproche la justice aux accusés
Dans cette affaire, la justice reproche à Tayeb Louh, ex-ministre de la Justice, d’avoir exercé une pression sur les magistrats pour enterrer les dossiers des magouilles des « kouninef ».
En effet, alors que l’un des frères Kouninef, Tarek-Noah, était visé par un mandat d’arrêt, Tayeb Louh serait intervenu pour l’annulation de ce mandat. Une accusation rejetée en bloc par l’ancien ministre lors de son interrogatoire. Il a même nié avoir exercé des pressions sur les juges.
À noter que le procès se poursuit toujours à la cour d’Alger avec les plaidoiries du collectif de défense (les avocats) des accusés, dont la majorité ont rejeté les accusations.