Un réseau illégal de revente de passeports et de livrets de Hadj a été démantelé en Algérie. L’opération a conduit à l’arrestation d’un agent de voyage impliqué dans ce commerce frauduleux qui profitait de la forte demande pour la saison du Hadj 2025 en pratiquant des prix excessifs.
Le tribunal de Chéraga, à Alger, a condamné, dimanche 25 mai, le patron d’une agence de voyage pour trafic illégal des documents de pèlerinage. Il avait été pris en flagrant délit de vente illégale de passeports et de livrets de Hadj pour la nouvelle saison 2025.
À LIRE AUSSI : Un stratagème sophistiqué pour livrer 46 kg de cocaïne vers le nord déjoué in extremis à Laghouat
Un agent de voyage arrêté pour vente illégale de livrets du Hadj
Les circonstances de l’affaire remontent à des informations parvenues aux services de la police judiciaire indiquant l’existence d’une personne qui se livrait au commerce illégal de passeports et de livrets de Hadj, en les vendant à des sommes excessives variant entre 120 et 150 millions de centimes.
L’enquête a mis en lumière un mode opératoire bien établi. En effet, le 26 février dernier, le patron de l’agence en question, répondant aux initiales B.D., a été arrêté par les forces de l’ordre en possession de deux dossiers complets pour le Hadj 2025, ainsi que 7 millions de centimes et 1500 euros en espèces.
Durant son interrogatoire, il a avoué avoir été sollicité par un client originaire de la wilaya de Djelfa pour obtenir illégalement deux passeports de Hadj pour ses parents, afin de leur permettre d’effectuer le rituel de pèlerinage, malgré l’absence de leurs noms sur les listes issues des tirages au sort.
5 ans de prison requis
Par ailleurs, lors des auditions, l’accusé a admis avoir déboursé 150 millions de centimes par passeport, soit 300 millions pour les deux documents. Il aurait ensuite revendu l’ensemble à 350 millions de centimes pour empocher son bénéfice.
L’avocat de la défense a cherché à atténuer la gravité des faits en expliquant que les montants demandés couvraient divers services additionnels, tels que l’hébergement, les billets de voyage et l’assistance logistique. Il a également souligné les « intentions bienveillantes » de son client, affirmant qu’il avait agi avec compassion envers ces personnes âgées.
Le ministère public a requis cinq ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars algériens à l’encontre de l’accusé principal D.B. De plus, un mandat d’arrêt a été lancé contre le second suspect, toujours en cavale, considéré comme le principal fournisseur des documents en question.
À LIRE AUSSI : Tentative d’assassinat à Béjaïa : un contrat à 5 millions de dinars déjoué par la police