Il reprendra ses rencontres dans quelques jours, Le FFS tient à son projet de consensus

Il reprendra ses rencontres dans quelques jours, Le FFS tient à son projet de consensus
il-reprendra-ses-rencontres-dans-quelques-jours-le-ffs-tient-a-son-projet-de-consensus.jpg

Le siège du FFS

Certains observateurs avaient cru que les responsables du parti étaient découragés par les positions des uns et des autres.

Malgré le rejet de l’opposition et les conditions désarmantes des partis au pouvoir, le FFS refuse d’abandonner son projet de reconstruction du consensus national. Même s’il est privé du rapport de force nécessaire pour amener le pouvoir à adhérer à sa démarche, il se dit déterminé à aller jusqu’au bout de sa logique: organisation d’une conférence nationale de consensus.

Samedi, à l’occasion d’une activité célébrant la Journée internationale de la femme, le premier secrétaire national du parti, Mohamed Nebbou, a réitéré la détermination du parti, «en dépit des difficultés et obstacles», à organiser cette conférence. «Nous croyons réellement qu’un dialogue, sans préalable, entre tous les acteurs de la classe politique est à même d’ouvrir de nouvelles perspectives», a-t-il argué.

LG Algérie

Après l’interruption des rencontres bilatérales depuis quelques jours, certains observateurs avaient cru que les responsables du parti étaient découragés par les positions des uns et des autres. Mais tel ne semble pas être le cas.

M.Nebbou, joint hier au téléphone, affirme que les rencontres avec les partenaires politiques et les sorties sur le terrain se poursuivront dans les prochains jours.

Il précise que le programme sera arrêté aujourd’hui, à l’occasion de la réunion de la direction nationale du parti.

Pour la réussite de son projet, le FFS souhaite que les uns et les autres «transcendent les calculs partisans étriqués et les égoïsme vains».

Après avoir été obligé de reporter la première phase de la conférence, prévue initialement pour les 23 et 24 février derniers, en raison des conditions posées par le FLN qui a abusé de la feuille blanche du FFS, ce dernier parti peut-il redonner un nouveau souffle à son initiative?

Pas si sûr, d’autant plus que les responsables du parti parlent de «difficultés» et «d’obstacles» mais sans les identifier.

Les partis de l’opposition activant sous la bannière de l’Instance de suivi et de concertation qui regroupe les membres de la Cnltd et du Pôle des forces de changement, ont rejeté catégoriquement l’initiative du FFS. Certains, l’ont même accusé de travailler pour le compte du pouvoir. Il sera presque impossible de faire changer de position à ces partis qui militent pour une période de transition durant laquelle les règles du jeu démocratique seront établies pour permettre une compétition politique saine et transparente. Quant aux partis au pouvoir, notamment le FLN et le RND, ils ont posé des conditions «astronomiques» pour participer à la conférence.

Le secrétaire général du RND est allé jusqu’à dire que le projet de la conférence nationale du consensus «ne présente pas les conditions de son succès», suggérant qu’elle soit parrainée et supervisée par les institutions de l’Etat. «Aucune initiative ne peut réussir sans le parrainage des institutions légitimes de l’Etat et leur supervision directe. (…) Toutes les initiatives soumises n’apportent aucune nouveauté ou une quelconque plus-value par rapport à la révision de la Constitution attendue», avait expliqué Abdelkader Bensalah. Le FFS n’aura pas non plus la tâche facile de faire revenir ces partis à de meilleurs sentiments, surtout que souvent, les décisions en leur sein sont prises par des cercles externes.

L’appel donc du FFS aux partis, leur demandant de «transcender les calculs partisans étriqués et les égoïsme vains», a toutes les chances de tomber dans des oreilles sourdes.