Le groupe parlementaire du FFS a rejeté, aujourd’hui lundi, «dans le fond et dans la forme » le contenu de la déclaration de politique générale du gouvernement, présentée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à l’Assemblée populaire nationale (APN).
«Cette déclaration de politique générale plaide pour la continuité du régime actuel, alors que seul un changement radical du système de gouvernance, avec l’élection d’une assemblée nationale constituante et l’instauration de la 2éme république, peut sauver notre pays de la crise multidimensionnelle qui risque de devenir incontrôlable », a indiqué le parti dans un communiqué rendu public.
Pour le groupe parlementaire du FFS, cette déclaration «aligne des chiffres de réalisation gonflés par les surcoûts liés à des retards et à la corruption », et «fait l’abstraction de la faillite du régime, qui en dépit des ressources dont il a disposé ces vingt dernières années, laisse un pays non développé ».
La preuve, argumente le FFS, le pays continue à «dépendre des seuls hydrocarbures, ne parvenant pas à diversifier son économie et à assurer l’autosuffisance alimentaire à sa population et à garantir l’emploi et l’accès de tous aux services sociaux de base ».

Aussi, le parti de feu Hocine Aït Ahmed relève que «le système en place est finissant, il veut se succéder à lui-même, comme de coutume à travers cette élection, mais plus grave encore cette fois-ci, il n’est même pas en mesure de remplacer son chef d’orchestre ».
C’est à cet effet que le FFS appelle les Algériens « à un boycott actif, massif et pacifique du prochain scrutin électoral», et «à s’engager et s’organiser dans la voie du changement du système, mafieux et squatteur de la souveraineté du peuple ».
Sihem Benmalek