Il Rate l’occasion de mettre fin aux attaques contre l’Algérie, Mohammed VI en pyromane

Il Rate l’occasion de mettre fin aux attaques contre l’Algérie, Mohammed VI en pyromane

Mohammed VI en pyromane

Le souverain alaouite taraudé par la question de l’ouverture des frontières entre les deux pays n’a pas daigné présenter ses excuses.

Le monarque chérifien a préféré mettre un peu plus d’huile sur le feu. L’occasion fait le larron. Le Maroc célébrait le peu glorieux 38e anniversaire de l’annexion du Sahara occidental. Une opportunité pour répandre à tire-larigot son fiel sur l’Algérie qui soutient la cause sahraouie, sans la nommer une seule fois. «Le Maroc refuse de recevoir des leçons en la matière, surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’homme. Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n’a qu’à descendre à Tindouf et observer dans nombre de régions alentour, les atteintes portées aux droits humains les plus élémentaires.» a-t-il souligné dans un discours qu’il a tenu à l’occasion du 38ème anniversaire de la Marche verte. Mohammed VI omet de dire que ces Sahraouis auxquels l’Algérie a ouvert ses portes ont fui leurs terres sous la violence des forces de répression marocaines qui ont occupé les territoires du Sahara occidental. Si leurs conditions sont précaires et difficiles aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont été tout simplement chassés de chez eux et que c’est à partir de l’Algérie qui leur a tendu les bras qu’ils entretiennent ce fol espoir de retourner un jour vivre libres dans leur pays. Une option qu’il redoute. En attendant c’est la déclaration d’Abuja du président de la République qui lui a sans conteste fait mal. Très mal. Abdelaziz Bouteflika y avait évoqué «la nécessité de la mise en place d’un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental» dans un message lu en son nom le 28 octobre par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.

Piqué au vif, le souverain marocain n’a trouvé d’autre moyen de se défendre que par une attaque de bas étage. Comme tout s’achète chez notre voisin de l’Ouest, l’héritier de feu Hassan II n’hésite pas un seul instant à faire croire qu’il en est de même pour ces voix, incorruptibles, indignées par les violences qui caractérisent le pouvoir marocain, notamment dans les territoires occupés du Sahara occidental. «Cette attitude injuste à l’égard du Maroc tient essentiellement à l’argent et aux avantages par lesquels les adversaires tentent d’acheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles à notre pays. Ils dilapident de la sorte les richesses et les ressources d’un peuple frère, que cette question ne concerne pas, mais se dresse plutôt comme une entrave à l’intégration maghrébine», assène-t-il sans avoir froid aux yeux. Les rapports de la fondation Kennedy, d’Amnesty international de Human Rights Watch, du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, qui avait séjourné au Maroc et au Sahara occidental entre les 15 et 22 septembre 2012 et qui avait fait état de l’usage de cette pratique, du département d’Etat américain qui ont épinglé le Makhzen sur ce dossier auraient donc tous été achetés! Décidément, il ne faut pas avoir peur du ridicule pour avancer de telles assertions. Et l’on découvre un souverain fébrile, mal à l’aise, malmené par la question de la violation des droits de l’homme dès qu’il en aborde le sujet. Elle trahit le caractère ambivalent de son discours. «Le Maroc est certes attaché à une coopération et une interaction positive avec les Organisations internationales des droits de l’homme qui font preuve d’objectivité dans le traitement des questions le concernant, et accepte en toute responsabilité la critique constructive», affirme-t-il. Il émet toutefois des conditions à cette disponibilité de façade vite tuée dans l’oeuf. Ecoutons: «Pour autant, il refuse que des organisations, dans des rapports établis à l’avance, prennent prétexte de certains agissements isolés pour essayer de porter atteinte à son image ou de banaliser ses acquis en matière de droits humains et de développement», ajoute-t-il avec une pointe de culture du paradoxe dont il semble avoir été définitivement affecté. La victimisation est, par contre, un état qui lui sied bien. «Certains, par exemple, tendent, de façon injuste et malveillante, à ajouter foi à quiconque soutient que l’un de ses droits a été touché, ou qu’il a subi des tortures, tout en ignorant les décisions de justice», se plaint-il tout en continuant à ignorer lui-même les résolutions votées par le Conseil de sécurité qui garantissent au peuple sahraoui le droit à s’exprimer librement quant à leur destin dans le cadre d’un référendum d’autodétermination. Mohammed VI préfère sans doute cautionner par certains de ses silences l’acte d’un de ses sujets qui a profané l’emblème national le jour de la célébration du 59ème anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne.

Une commémoration qui symbolise la victoire du peuple algérien sur le colonialisme. Celle à laquelle aspire le peuple sahraoui et qui a jeté un vent de panique sur le trône marocain.