Le Premier ministère et pas moins de sept autres départements ministériels seront gérés par les membres du comité central du FLN.
Le dernier remaniement ministériel semble conforter le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès. «La nomination d’un Premier ministre issu des rangs du parti, prouve l’ancrage populaire du FLN et conforte sa place comme locomotive sur la scène politique et première force politique du pays», peut-on lire sur le communiqué de ce parti publié sur son site.
Le Premier ministère et pas moins de sept autres départements ministériels( l’Industrie et des Mines, les Affaires étrangères, la Justice, l’Enseignement supérieur, la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine et des Relations avec le Parlement», seront désormais gérés par les membres du comité central du FLN. Cette nouvelle donne a permis à Ould Abbès d’entrevoir une issue honorable à la tourmente des législatives.
En conséquence, le patron du parti, n’a pas manqué de saisir cette opportunité(le FLN a eu la part du lion des portefeuilles au gouvernement), inespérée pour tenter de faire oublier le camouflet des législatives. Par le biais de deux communiqués de soutien paraphés par les nouveaux élus à l’Assemblée populaire nationale et par les mouhafedhs, Ould Abbès réagit à l’attaque des membres du comité central, qui ont signé une pétition dans laquelle ils réclament sa tête.
L’échec du FLN aux législatives a suscité de vives critiques émanant de plusieurs membres du comité central et pas des moindres, à l’image de Abdelaziz Ziari, ancien président de l’APN et Abdelkrim Abada, chef de file des redresseurs ainsi que d’autres, lesquelles exigeaient de Ould Abbès de présenter des comptes. Les contestataires qualifient les résultats réalisés par le parti lors des législatives du 4 mai dernier d’«échec». Dans un long communiqué, les mouhafedhs regroupés au siège du parti ce jeudi, ont réaffirmé à travers leur communiqué «leur soutien à la direction nationale à sa tête, le docteur Djamel Ould Abbès». Ils ont qualifié les résultats obtenus par le FLN de «positifs» malgré les nombreuses entraves héritées de l’époque Saâdani. D’autre part, les mouhafedhs affirment «leur soutien à toutes les décisions et les positions prises par la direction dans différents domaines».
Tout en condamnant, toutes les pratiques, propos, pétitions, faites hors des instances du parti, les mouhafedhs demandent au secrétaire général de sanctionner les auteurs en usant des prérogatives que lui confèrent le règlement intérieur et le statut du parti.
La contestation violente, voire dramatique, dénonçant la corruption et la manière avec laquelle avait été menée l’opération de choix des candidats sur les listes du parti a donné du grain à moudre à ses détracteurs.
Acculé par la montée de la contestation au lendemain de l’annonce des résultats du scrutin, l’échec aux législatives du 4 mai dernier, est vite récupéré.
Après l’avoir fait avec les députés, Ould Abbès l’a réédité avec les mouhafedhs, en leur faisant signer un communiqué d’allégeance et de soutien indéfectible à toutes ses décisions prises et démarches entreprises depuis son intronisation à la tête du FLN, en octobre dernier.
Le patron du vieux parti compte s’appuyer, ainsi, sur le soutien du groupe parlementaire et des mouhafedhs contre ses détracteurs membres du comité central, qui réclament sa tête.