Il proposait des avortements clandestins à prix d’or : un faux gynécologue écroué à Oran

Il proposait des avortements clandestins à prix d’or : un faux gynécologue écroué à Oran
avortements-algerie

À Oran, un réseau spécialisé dans les avortements illégaux a été démantelé par les services de la Gendarmerie nationale. L’affaire met en lumière l’existence d’un faux cabinet médical qui proposait des interventions clandestines à des femmes en détresse, moyennant d’importantes sommes d’argent.

Il proposait des avortements clandestins à prix d’or : un faux gynécologue écroué à Oran

À LIRE AUSSI : Air Algérie élargit son réseau : deux nouvelles liaisons vers l’Europe et l’Asie

L’enquête a été lancée après la découverte d’une page Facebook intitulée « gynécologue », où une femme anonyme faisait la publicité d’opérations d’avortement interdites. Les tarifs annoncés variaient entre 40 000 et 60 000 dinars, selon la situation des patientes. Cette page, présentée comme une offre médicale confidentielle, a rapidement attiré l’attention des enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie d’Oran.

Oran : des avortements pratiqués dans une maison louée transformée en cabinet

Grâce à un travail de traçage numérique, les forces de l’ordre ont pu identifier et localiser la responsable de cette page. Une fois interpellée, elle a reconnu avoir loué une maison qu’elle transformait en cabinet improvisé pour y pratiquer des interventions illégales. Le lieu, selon les premiers éléments de l’enquête, servait exclusivement à ces activités clandestines.

À LIRE AUSSI : L’Espagne examine le rapatriement des 7 mineurs algériens, près de 300 autres en attente

Deux autres personnes, soupçonnées de complicité, ont également été arrêtées. Les gendarmes ont saisi sur place du matériel médical, des instruments utilisés lors des opérations, ainsi que des documents d’identité appartenant à certaines clientes. L’ensemble du dispositif laisse penser à une activité structurée et répétée, fonctionnant en marge de tout cadre sanitaire légal.

Réseau d’avortement illégal : trois personnes poursuivies à Oran

Les mis en cause ont été présentés devant la juridiction compétente et font l’objet de poursuites pour « incitation à l’avortement » et « exercice illégal de la médecine ». Selon la législation algérienne, l’avortement demeure strictement interdit, sauf dans des cas exceptionnels où la vie de la mère est en danger. Toute pratique en dehors de ce cadre constitue un délit passible de lourdes peines.

À LIRE AUSSI : Golden Award : Une ville algérienne décroche le titres de la meilleure ville émergente en Afrique

Cette affaire révèle une fois de plus l’ampleur du phénomène des avortements clandestins en Algérie, un sujet sensible à la croisée de la santé publique et de la morale sociale. De nombreuses femmes, confrontées à des situations personnelles difficiles, se tournent vers des solutions illégales, souvent au risque de leur vie.

Pour les autorités, ce dossier souligne la nécessité de renforcer la vigilance sur les réseaux sociaux, devenus des espaces où prolifèrent les offres illégales liées à la santé. L’opération menée à Oran témoigne de la détermination des services de sécurité à démanteler ces réseaux qui profitent de la détresse des femmes et opèrent en dehors de toute réglementation médicale.