«L’Algérie est capable de donner beaucoup plus à ses enfants et c’est la mission dont m’a chargé le président de la République»
Moins d’un mois après sa désignation, le 3 septembre, à la tête de l’Exécutif, Abdelmalek Sellal entame sa mission.
Le Premier ministre présentera, ce matin, devant les députés, le plan d’action de son gouvernement. Une séance qui intervient une semaine seulement après la réunion du Conseil des ministres, au cours de laquelle le chef de l’Etat avait instruit son nouveau Premier ministre de répondre aux urgences auxquelles est confronté le citoyen.
Le plan d’action du gouvernement, dont les grandes lignes ont été dévoilées lors de cette réunion, s’articule autour de la bonne gouvernance, la réhabilitation et le renforcement du service public, la relance de l’économie et la résorption des fléaux sociaux ainsi que la moralisation de la vie publique.
M.Sellal, chargé par le chef de l’Etat, M.Abdelaziz Bouteflika, de rénover le service public, a insisté dans ses déclarations sur la nécessité «d’essayer de sortir des sentiers battus» pour une «réelle prise en charge» des préoccupations des citoyens. Lors de la réunion de samedi dernier entre le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et les walis, le Premier ministre a exhorté les walis à «être réellement et constamment à l’écoute des citoyens» et à «passer à la vitesse supérieure dans la réalisation des projets inscrits». Le plan d’action du gouvernement cible des actions prioritaires, notamment le rétablissement de l’ordre public, le renforcement de la sécurité des biens et des personnes, la prise en charge d’une demande sociale pressante en termes de services publics de qualité et la promotion de la cohésion sociale. Le gouvernement compte également instaurer la «prévalence du civisme», favoriser le dialogue entre les pouvoirs publics et les citoyens et, surtout, «finaliser le processus de réconciliation nationale», tout en poursuivant «résolument la lutte antiterroriste» pour consolider la sécurité nationale. La préparation «efficace» des prochaines élections locales (APC/APW) du 29 novembre 2012, figure aussi dans l’agenda de l’Exécutif pour «consacrer et garantir le droit de tous les citoyens à participer librement à cette échéance». Au chapitre économique, le plan d’action du gouvernement trace des objectifs à court et moyen terme, qui se résument dans le renforcement de la visibilité du processus de développement national, l’amélioration de l’environnement de l’investissement et l’amélioration de l’efficacité économique. Pour le gouvernement, il s’agit en fait de relancer la production nationale «à travers la dynamisation et la facilitation de l’investissement favorisant la promotion de l’emploi stable et la création de richesses».
M.Sellal, nommé par le chef de l’Etat au poste de Premier ministre, avait déclaré à l’occasion de sa prise de fonctions que la poursuite de la mise en oeuvre des réformes et du programme du président de la République sera la priorité pour le nouveau gouvernement. «Je m’engage devant tous les citoyens, comme je l’ai fait devant le président de la République, à travailler avec honnêteté et dévouement au mieux des intérêts du peuple, car l’Algérie est capable de donner beaucoup plus à ses enfants et c’est la mission dont m’a chargé le président de la République», avait-il indiqué. Et de poursuivre: «J’invite tous les citoyens à placer leur confiance en nous et à nous accorder une chance pour pouvoir poursuivre le travail et nous leur affirmons, de notre côté, que nous ne ménagerons aucun effort pour être à la hauteur de cette confiance et de celle dont nous a investis le président de la République», avait assuré le Premier ministre. En bon technocrate, commis de l’Etat, M.Sellal se doit de présenter un échéancier, des éléments pratiques à décliner, des moyens d’évaluation, etc. Son plan ne doit aucunement ressembler à une profession de foi et une expression généreuse de bonne volonté.
Le nouveau premier locataire du Palais du gouvernement est attendu sur plusieurs dossiers, comme celui de la lutte contre la corruption, l’organisation de la sphère commerciale et la lutte contre la criminalité et la grande délinquance. Sans omettre, bien entendu la prise en charge des préoccupations des travailleurs des secteurs de l’administration publique, de la santé et de l’enseignement supérieur.