Il prépare son nouvel album,Baaziz tire à boulets rouges sur les pouvoirs arabes

Il prépare son nouvel album,Baaziz tire à boulets rouges sur les pouvoirs arabes

Il n’est pas grand producteur d’albums. Il s’est fait son propre style musical qui rime avec la contestation et la provocation. Le chanteur- compositeur Baaziz travaille actuellement son nouvel album qui comprendra 13 chansons traitant du malaise social, de la corruption, du pourrissement sur fond de révoltes qui traversent le monde arabe.

L’auteur d’«Algérie mon amour» a fait savoir, dans une déclaration faite à la presse, qu’il est en train de préparer un nouvel album. Ce nouveau projet musical abordera, selon son auteur, 13 chansons qui traitent de l’actualité politique et des phénomènes ayant marqué les société arabes ces derniers temps. En ce qui concerne les textes et la composition musicale, le chanteur de la contestation expliquera qu’il veillera personnellement, comme à l’accoutumée, au travail du texte et de la musique. Idem, pour le style dans son genre country. L’habitué des coups de ciseaux promet qu’il restera égal à lui-même. Cette fois-ci, c’est le tour des pouvoirs arabes. Il semble naturel que l’artiste contestataire s’inspire des protestations populaires qui secouent actuellement le monde arabe. Il traitera en outre des questions politiques et sociales de l’heure. S’agissant des projets de concert, la prochaine destination de Baaziz sera Tunis, en réponse à une invitation qu’il a reçue dernièrement du théâtre «Théatro» pour une tournée musicale du 16 au 19 février. Rappelons dans ce contexte que Baaziz a été refoulé du sol tunisien en avril 2008, alors qu’il avait pour objectif de passer un week-end en touriste avec son ami. Le chanteur s’est vu aborder par des policiers qui lui ont ordonné de quitter le territoire tunisien sans aucun justificatif. Quelques mois avant, en février 2008, Baaziz s’est vu convier par la police qui s’est présentée à son hôtel, de quitter le territoire tunisien alors qu’il devait donner un autre spectacle le jour même.

Mais puisque les choses ne sont plus les mêmes en Tunisie, Baaziz a exprimé sa satisfaction de cette occasion qui lui permettra de rencontrer, à nouveau, son public en Tunisie après deux ans de censure. Entre-temps, le public algérien attend toujours avec impatience les œuvres sœurs de «Moi aujourd’hui je m’en fous». De toute manière, il est bien parmi ces artistes engagés qui ne donnent pas moins de ce qu’on attend d’eux…

Par Yasmine Ayadi