Un soldat allemand qui a prétendu être un réfugié syrien a été arrêté pour avoir préparé un attentat présumé qu’il comptait imputer aux réfugiés, a rapporté jeudi 27 avril la presse allemande.
Le militaire de 28 ans, non identifié, a été arrêté après avoir voulu récupéré un pistolet qu’il avait caché à l’aéroport international de Vienne. Selon le bureau du procureur général de Frankfurt, cité par The Independent, l’homme est soupçonné d’avoir préparé « un acte de violence menaçant l’Etat ».
Selon la même source, le suspect possède des « antécédents xénophobes ».
En décembre 2015 et à la fin d’une année où près d’un million de demandeurs d’asile ont rejoint l’Allemagne, le soldat s’est présenté comme un ressortissant syrien et a donné de fausses informations à un centre d’accueil des réfugiés à Hesse dans le centre-ouest du pays. En janvier 2016, il a même demandé l’asile politique dans l’Etat bavarois.
Sa demande a été acceptée, selon l’AFP, bien qu’il ne parle aucun mot arabe. Il a ainsi obtenu une place dans un centre d’accueil de réfugiés et a même bénéficié d’une allocation mensuelle grâce à sa fausse identité.
« Ces données, ainsi que d’autres preuves, indiquent que le soldat a été poussé par un motif xénophobe de mettre en place son présumé plan de commettre une attaque en utilisant l’arme cachée à l’aéroport de Vienne », a indiqué le bureau du procureur de Frankfurt.
Plus de 90 policiers allemands ont enquêté sur cette affaire, aidés par les forces de sécurité autrichiennes et françaises. Un complice de 24 ans a également été arrêté en Bavière. Les deux suspects partagent des opinions xénophobes.
Un cas similaire s’est produit en Allemagne le 11 avril dernier. Un individu de nationalité russe et allemande a commis une attaque contre le bus du Borussia Dortmund, blessant un joueur et un policier. L’assaillant a essayé de rejeter la faute sur le groupe Etat Islamique en laissant une fausse revendication sur la scène du crime, mais l’enquête a révélé qu’il essayait de profiter de la chute des actions du club suite à l’attaque.
Les réactions anti-immigration se sont multipliées en Allemagne suite à l’arrivée de plus d’un million de réfugiés, principalement des Syriens, des Irakiens et des Afghans, depuis 2015 dans le pays. Un élu du parti vert allemand a même appelé à une enquête pour savoir si dans les cercles de l’extrême-droite, « des attaques sont planifiées spécifiquement pour les imputer aux réfugiés ».