Bien sûr que les projecteurs sont tous orientés vers les centres d’examen du baccalauréat. Et la presse focalise sur les centaines de milliers de jeunes gens et jeunes filles qui abordent le premier saut d’obstacle dans leur accès au monde adulte. Mais d’autres candidats existent dont il n’est pas beaucoup question, ceux du milieu carcéral. Cette année, la surprise est venue de la cité El Bouni, banlieue d’Annaba, où le doyen des candidats présentés par la direction de la rééducation au ministère de la Justice a tout juste 76 ans. Conscient de l’importance de l’enjeu, tributaire en cas de succès d’une remise de peine, ce futur bachelier aborde ainsi une phase nouvelle dans son existence et compte bien, le bac en poche, envisager l’avenir en toute sérénité.
