Il n’y exporte plus depuis 2008 : Hamoud Boualem placé sur une liste rouge aux Etats-Unis

Il n’y exporte plus depuis 2008 : Hamoud Boualem placé sur une liste rouge aux Etats-Unis

HAMOUD BOUALEM- REFRESCO- ARGELIALes produits du célèbre limonadier algérien Hamoud Boualem sont-ils nocifs pour la santé ? La FDA (American Food & Drug Administration), l’organisme américain du contrôle sanitaire des produits alimentaires, a blacklisté depuis l’été 2011 un des sodas de Hamoud Boualem sur le territoire américain. Problème : les produits Hamoud Boualem ne sont plus distribués aux Etats-Unis depuis 2008.

Dans une note officielle publiée le 16 novembre 2011, la FDA a établit une longue liste de nomenclature de produits frappés d’une mesure d’entrée sur le marché américain. Raison : ils contiennent des substances nocives pour la santé des consommateurs américains.

Parmi ces produits figure, sur une liste rouge, le Soda orange, anciennement connu sous la dénomination Crush, commercialisé par le limonadier algérien Hamoud Boualem.

Les Soda orange de la célèbre marque contiennent, selon la FDA, trois additifs : le jaune soleil, le tartrazine ainsi que le rouge cochenille.

Le jaune soleil fcf est suspecté d’effets cancérigènes. Il peut provoquer une allergie chez les personnes intolérantes aux salicylates (aspirine, baies, fruits), tout comme il peut provoquer une hyperactivité chez l’enfant.

Interdit aux USA, en Autriche, en Finlande et en Norvège, le tartrazine peut provoquer des troubles de comportement, de sommeil et d’hyperactivité chez l’enfant. Le rouge cochenille est susceptible également d’être cancérigène.

Contactés par DNA, les responsables de Hamoud Boualem affirment ne pas être destinataires d’une quelconque notice de la part de l’organisme de contrôle américain.

« Nous n’avons pas été saisis officiellement par la FDA, affirme Lourari Lyamine, porte-parole de Hamoud Boualem. Nous attendons une notification officielle de la part des Américains et nous sommes sereins. »

C’est que la société Hamoud Boualem, créée en 1878 dans le quartier de Belcourt (Alger), n’y exporte plus officiellement ses produits depuis 2008, soutient M. Lourari.

« Nous avons commencé l’exportation vers les Etats-Unis en 2003 après avoir passé tous les tests réclamés par la FDA, explique encore le porte-parole. Nos produits ont été analysés par 12 laboratoires américains avant d’obtenir l’autorisation nécessaire pour y être commercialisés. Les contrôles sont tellement stricts et draconiens qu’il suffirait d’un refus de la part d’un seul laboratoire pour que le territoire américain vous soit fermé au nez. »

A l’époque, la FDA avait exigé du producteur algérien de poser sur les étiquettes des bouteilles tous les ingrédients avec la nomenclature chiffrée ainsi qu’un tableau énergétique détaillé de ces sodas. « Nous avons remplis toutes ces conditions tant et si bien que nos produits ont été admis sur le marché américain », souligne M. Lourari.

Depuis 2003 donc, Hamoud Boualem exporte, par le biais d’un ressortissant algérien, une moyenne d’un conteneur par mois vers les Etats-Unis, précisément à Baltimore et à Boston où réside une forte communauté de ressortissants algériens.

L’importateur ayant changé d’activité, Hamoud a ainsi cessé d’y envoyer ses produits depuis 2008. « Toutefois, précise le porte-parole, tous nos produits sont normalement distribués au Canada. »

Quid alors de ces additifs jugés nocifs ? Le limonadier récuse d’autant plus ces accusations qu’il se fournit principalement auprès des entreprises américaines. « Nous achetons l’essentiel de nos additifs chez les sociétés américaines, avance encore M. Lourari. S’ils étaient susceptibles d’être nocifs pour la santé des consommateurs, ils n’auraient pas commercialisés par les Américains. N’est-ce pas ? ! »

Bien que Hamoud Boualem admette que cette inscription sur la liste rouge décidée par le FDA pourrait porter un coup de canif à son image de marque, le limonadier préfère en relativiser la portée.

« Nous sommes conformes avec la législation algérienne et internationale concernant les matières utilisées dans nos produits, soutient M. Lourari. A ce jour, nous exportons vers le Canada, la Grande-Bretagne ainsi que vers l’Union européenne sans le moindre souci. »