Il n’y a pas d’Union européenne : Il n’y a qu’une Europe qui se cherche

Il n’y a pas d’Union européenne : Il n’y a qu’une Europe qui se cherche
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 L’économie américaine repose en fait sur une capacité exceptionnelle d’adaptation, des infrastructures performantes et une technologie avant-gardiste qui font que le monde est toujours à la traîne derrière elle.

Une député européenne, originaire du Luxembourg, s’est fendue, il y a quelques semaines d’une déclaration à la télé, où elle affirmait, sans se démonter, que l’Europe était la plus grande économie du monde. Un peu surpris, l’animateur de l’émission insistera : «Le monde, moderne ?» «Du monde, répétera la parlementaire, en appuyant bien sur le mot, plus grande que celle des Etats-Unis».

Comment, en 2014, peut-on avancer une telle «ânerie», dans la mesure où les deux économies ne peuvent en aucun cas être comparées ? Ce serait même plutôt le contraire, car l’économie européenne n’a jamais évolué qu’ en marge de l’économie américaine.

Tout se décide sur le plan politique à Washington et sur le plan financier à Wall Street et dans les grandes banques de New York.

La grande différence qui existe entre les deux puissances, et qui reste fondamentale, est que les Etats-Unis d’Amérique sont un Etat fédéral et l’Union européenne une fédération d’Etats, parfois hétéroclites, aux valeurs diverses et aux ambitions nationales affirmées.

L’économie américaine repose en fait sur une capacité exceptionnelle d’adaptation, des infrastructures performantes et une technologie avant-gardiste, qui font que le monde est toujours à la traîne derrière elle.

L’Union européenne, par contre, n’est qu’une juxtaposition d’Etats différents, aux langues différentes, aux usages différents et aux économies différentes, parfois même en contradiction avec les objectifs et les challenges fixés par l’organisation.

Pour être tout à fait dans le vrai, l’Union européenne se cherche encore, compte tenu des immenses disparités qui existent entre ses membres qui ne peuvent pas être d’accord sur tout.

Les uns, tels que l’Allemagne et la France, jouent le rôle de locomotive du peloton, les autres sont membres à part entière,  quelques uns, comme la Turquie, attendent de faire leur entrée dans l’Union, quelques autres envisagent sérieusement d’en sortir, tels que l’Angleterre, dont le premier ministre, Cameron, veut claquer la porte. Des Etats comme la Grèce, et dans une moindre mesure le Portugal, qui ne suivent pas le rythme de croissance imposé par l’Union coûtent cher, très cher aux finances européennes.

Et  pour cause, aucune politique fiscale pour le premier, en plus

d’une corruption érigée en sys-tème et la dissimulation de pertes bancaires énormes pour le second.

Imaad. Zoheir

l  Avec une politique étrangère décousue et surtout l’absence d’une force commune, (l’Otan n’étant qu’un instrument américain), l’Union européenne affiche au grand jour un manque total de cohésion. La seule arme de dissuation qui lui reste est la panoplie de sanctions économiques que certains Etats s’empressent discrètement d’oublier.

Autant dire aucune frappe réelle.

I. Z.