«Il n’y a pas d’avenir pour le multipartisme en Algérie»

«Il n’y a pas d’avenir pour le multipartisme en Algérie»

De passage à Bordj Bou Arreridj où il a présidé une rencontre des représentants de la mouvance islamiste dans plusieurs wilayas, M. Abdellah  Djabbalh, président du Front pour la justice et le développement  qui a évoqué  les récents amendements de la loi électorale a accusé les pouvoirs publics  de bloquer dans les faits le multipartisme.

Avec la décision d’autoriser les partis qui ont obtenu plus de 5 % de suffrages lors du dernier scrutin il écarte tous les partis hormis FLN et le RND. C’est un retour pur et simple de l’époque du parti unique et de la pensée unique a-t-il considéré accusant le même pouvoir de favoriser les deux partis.

Le président du Front pour la justice et le développement a critiqué également la nouvelle commission de surveillance des élections instituée récemment qui n’est pas indépendante selon lui. Il a expliqué que ses  membres même s’ils sont proposés par les partis et la société civile sont désignés par le Président de la République qui choisit aussi le président de la commission au lieu qu’il soit  élu.

Même son budget qui est décidé par l’administration au lieu d’être discuté par le parlement ne garantit pas son indépendance, a jugé M. Djaballah qui note que cette situation ne permettra pas à la commission d’accomplir sa mission comme il le faut. Le président du  Front pour la justice et le développement qui note qu’il n’y a aucun avenir pour le multipartisme dans notre pays accuse le pouvoir de ne pas respecter les constantes nationales comme l’islam et la langue arabe.

Commentant les événements qui ont accompagné l’examen du baccalauréat, il a indiqué qu’il s’agit une mascarade. Si les institutions de l’Etat étaient respectées, la ministre de l’Eduction et tous ceux qui ont une responsabilité dans ce qui s’es passé devraient démissionner a-t-il dit. Il a proposé également que l’examen soit refait.

Le président du FNJD n’a pas voulu commenter la décision du parti Jil Jadid de quitter la coordination pour la transition démocratique. Cette coordination a-t-il rappelé, est un cadre de consultation basé sur le volontariat. Il ne s’agit pas de fusion, a-t-il noté. A la question de savoir si ce retrait l’affaiblit, M. Djaballah rappelle que la coordination  a fait ce qu’elle devait faire. Elle tire sa force de ses idées qui se résument dans la présentation de sa vision pour la sortie de crise .On ne peut pas lui demander plus qu’elle n’en peut, a conclu le président du FNJD.