Ali Benouari, candidat à l’élection présidentielle d’Avril prochain, a été invité aujourd’hui, au Forum DK-news, à s’exprimer sur l’actualité et les perspectives économiques du pays.
Durant son intervention, Ali Benouari s’est attardé sur une série d’indices qui ne présagent guère une économie prospère de l’Algérie durant les années à venir. A ce propos, « les importations algériennes doublent chaque 5 ans, depuis 1999. En 2019, l’Algérie devra importer pour une valeur de 140 milliards de dollars », a indiqué Benouari, alors que les revenus du pays, a-t-il observé, dépendent uniquement de l’exportation des hydrocarbures.
L’ex-ministre chargé du Trésor tire la sonnette de l’alarme sur la forte dépendance des recettes en devises des exportations des hydrocarbures. Selon, lui, en s’appuyant sur des études d’experts, le prix du pétrole et de gaz va enregistrer une forte baisse. Mais, « entre-temps, l’Algérie n’exporte presque rien, 1 milliard de dollars par an », a souligné Benouari qui n’exclut pas le recours de l’Algérie à de nouveaux prêts. « L’Algérie sera en situation d’endettement qu’elle ne pourra plus rembourser. Les besoins du pays seront encore plus énormes pour satisfaire une population de 40 millions d’habitants », a-t-il mis en garde dans le cas où l’Algérie ne mettra pas en place un nouvelle politique de gestion.
Ali Benouari préconise une vraie redynamisation des onze secteurs économiques. Il parle du secteur du Tourisme, d’l’Industrie, de la Santé, de l’Environnement, de l’Habitat, des travaux publics, de la Pêche, de l’Hydraulique, de l’Agriculture…

Mais au demeurant, le budget cumulé de tous ces secteurs représente la moitié du budget consacré au ministère de l’Intérieur », a fait observer ce candidat à El Mouradia. Pour lui, la priorité devrait être accordée aux secteurs productifs et non pas à des ministères budgétivores qui ne produisent rien, à l’image de l’Intérieur.
Selon l’orateur, le budget de fonctionnement de l’État est trop supérieur au budget d’Équipement. Une situation qualifiée « d’aberration » par le conférencier.
Mahmoud Chaal