Les langues commencent à se délier sur la démission de Ahmed Ouyahia, de la tête du RND. Selon ses proches amis, il a été sérieusement affecté par la trahison de certains de ses proches collaborateurs.
«Il n’a pas accepté la trahison de ses plus proches collaborateurs au sein du Conseil national», a indiqué un participant à une réunion informelle, avant-hier, qui serait organisée au siège du parti. Le désormais ex-secrétaire général du RND, n’arrive pas à digérer la trahison de ces collaborateurs qu’il a protégés et placés lui même, contre vents et marées au sein du Conseil national. Lors de cette réunion qui a regroupé des membres du bureau national, M.Ouyahia a refusé les sollicitations de ces derniers qui voulaient le faire revenir sur sa décision et de surseoir à sa démission. «Je ne reviendrai pas à la tête du parti, ma décision est prise», aurait répondu Ahmed Ouyahia aux cadres. On rapport que ces derniers lui ont réitéré le soutien de la majorité des membres du Conseil national et l’ont assuré qu’ils sont prêts à présenter une motion de soutien en sa faveur lors de la prochaine session prévue les 17 et 18 janvier.
Peine perdue. La décision de Ouyahia semble irréversible. M.Ahmed Ouyahia a annoncé jeudi sa démission du poste de secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), dans un message adressé aux cadres et militants du parti. Il a précisé que sa démission prendra effet à compter du 15 janvier 2013.
M.Ouyahia a expliqué, dans cette lettre, que sa démission est intervenue après avoir procédé à une «évaluation de la situation actuelle du parti». Il a ajouté avoir argumenté de «manière sincère» sa décision, souhaitant à ce titre, que le RND retrouve «le plus rapidement possible» la confiance et la sérénité. M.Ouyahia a également appelé les dirigeants du parti à veiller à ce que tous les membres du Conseil national soient présents lors de la prochaine session de cette instance du parti.
M.Ouyahia occupe le poste de SG du RND depuis 1999.