Le magazine américain «Newsweek» a réalisé une enquête comprenant plusieurs indicateurs macro et micro-économiques. L’Algérie émarge à la 85ème place sur un classement comprenant 100 pays.
La Tunisie voisine arrive en première position des pays d’Afrique où il fait bon vivre alors que la Finlande occupe la première position. Et pan sur le bec des dirigeants algériens!
L’enquête de magazine américaine confirme ce que tout le monde admet volontiers : il ne fait pas bon vivre en Algérie. Cette dernière est donc classée à la 85ème place sur une liste qui comprend 100 pays. La Finlande occupe la première place, suivie de la Suisse, de la Suède et du Canada. Les États-Unis d’Amérique sont classés à la 11e, alors que la France est à la 16e place.
Dans la liste des 10 chefs d’État, Premier ministres ou monarques les plus respectés au monde, le britannique David Cameron vient en premier position, talonné par le maldivien Mohamed Nasheed alors que le président français Nicolas Sarkozy arrive en troisième position. Le roi Abdellah d’Arabie Saoudite se positionne à la 6e place.
Le meilleur pays en Afrique est la Tunisie, qui précède cinq pays arabes : le Maroc (67e), l’Egypte (74e), la Syrie (83e), l’Algérie (85e) et le Yémen (92e). Six autres pays arabes ont été plus ou moins bien classés, à savoir le Koweït (40e), la Jordanie (53e), le Qatar (54e), Oman (60e) et l’Arabie saoudite (64e) (//www.newsweek.com/feature/2010/the-world-s-best-countries.html)
L’Algérie qui a engrangé plus de 500 milliards de dollars au cours des 10 dernières années; qui est parvenue à éponger sa dette extérieure qui s’élevait à 32 milliards de dollars au début des années 1990; qui a engagé d’importants chantiers depuis plus de 10 ans; cette Algérie donc arrive derrière des pays qui ne disposent pas d’autant de richesses et de capacités financières (à l’exemple du Maroc, de la Jordanie ou de l’Égypte). Si le classement de Newsweek ne constitue qu’une enquête journalistique, il n’en demeure pas qu’il souligne l’échec patent des réformes politiques, économiques et sociales mises en place par les responsables algériens au cours de la dernière décennie.
Le célèbre hebdomadaire américain, fondé en 1933, explique que l’enquête, publiée lundi16 août, est la plus complète jamais réalisée. Pour aboutir à ce résultat, Newsweek a utilisé et recoupé de nombreux chiffres macro et micro-économiques en se basant sur cinq critères jugés primordiaux : la qualité de vie (qui intègre la richesse et les jours de repos), le dynamisme économique (croissance économique et nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté), l’éducation, la santé (qualité intrinsèque des soins, leur accès et leur coût) ainsi que l’environnement politique. L’enquête qui a duré plusieurs mois a été élaborée sous l’œil d’un conseil consultatif composé, entre autres, du prix Nobel et professeur à Columbia University Joseph E. Stiglitz, McKinsey & Co, du directeur du Bureau Byron Auguste, du directeur fondateur de l’Institut de l’Université McGill pour la santé et la politique sociale et du professeur à l’université Geng Xiao, directeur de la Colombie-Global Centre Asie de l’Est.