Le défenseur des Verts, Ismaïl Bouzid, effectue un excellent début de saison avec Pas Gianina. Même si son équipe a concédé une défaite malheureuse samedi dernier en championnat face à l’AEK, l’international algérien a fait un match plein, confirmant ainsi que sa place de titulaire n’est pas usurpée. Dans cet entretien, Bouzid révèle que la direction de Pas Giannina lui doit 4 mois de salaire. Et de ce fait, si le président ne fait pas le nécessaire pour régler sa situation financière, il risque de changer de club lors du prochain mercato hivernal.
– Votre équipe a concédé la défaite samedi dernier contre le leader du championnat grec, l’AEK. Comment expliquez-vous cette défaite ?
– Franchement, on ne méritait pas de perdre, car on avait fait jeu égal avec l’AEK .On a joué de malchance dans cette rencontre, un joueur de notre équipe a malencontreusement marqué pour l’AEK sur une action anodine. On s’est bien battus, mais la chance n’était pas de notre côté. C’est la deuxième fois en deux semaines qu’on joue de malchance. Déjà, lors de la 10e journée, on a concédé le nul à domicile face au Paok Salonique alors qu’on pouvait largement l’emporter.
– Est-ce que pour vous c’est un peu dû à l’inexpérience de certains de vos coéquipiers, ou bien il y a d’autres paramètres qui entrent en jeu ?
– Je pense qu’on joue de malchance, sinon on serait classés parmi les premiers. Pour le moment, nous sommes classés 12e avec 10 points. On doit impérativement grignoter le maximum de points avant la fin de la phase aller afin d’aborder la phase retour avec plus de sérénité.
– Quel est l’objectif tracé par les dirigeants de votre club ?
– Notre objectif principal reste le maintien tout en essayant d’aller le plus loin possible en coupe de Grèce.
– Vous êtes considéré comme un des éléments clefs de votre équipe. Quel est le secret de votre réussite actuelle à Pas Giannina ?
– Dans mon nouveau club, j’ai vite trouvé mes repères car j’ai trouvé un environnement favorable. Avec l’aide du coach et des supporters, je me suis imposé à Pas Giannina et c’est comme ça que je suis devenu un titulaire à part entière dans la défense de cette équipe.
– Comment voyez-vous la suite du parcours de votre équipe ?
– Un déplacement périlleux nous attend dimanche prochain à Athènes pour affronter l’Olympiakos ; le 21 décembre, on jouera un match entrant dans le cadre de la coupe de Grèce, après on observera une trêve jusqu’au 3 janvier prochain.
– Donc, dimanche prochain, vous allez rencontrer Djebbour et Abdoun dans un duel algero-algérien qui promet beaucoup…
– C’est avec un grand plaisir que je vais retrouver deux de mes compatriotes pour ce rendez-vous important. Je suis conscient que notre mission sera difficile face à la meilleure équipe du championnat. L’Olympiakos est une équipe redoutable qui renferme en son sein des joueurs talentueux. Il n’y a qu’à voir son parcours au premier tour de la Champions League européenne pour se rendre compte de la solidité de cette équipe.
– Vous devrez surveiller Djebbour lors de cette empoignade, une mission difficile, n’est-ce pas ?
– Effectivement, ce sera une mission difficile, car comme vous le savez, Djebbour est un redoutable attaquant qui doit être surveillé comme le lait sur le feu. Je vais faire le maximum pour essayer de le bloquer même si je sais que ma mission sera délicate.
– Comment ça se passe pour vous à Pas Giannina ?
– Dans cette équipe, je suis à l’aise mais ce qui m’inquiète un peu, c’est le fait qu’on ne soit pas payés depuis 4 mois. La direction me doit 4 salaires. Cette situation me perturbe beaucoup. J’espère que ce problème sera réglé incessamment.
– Donc, la crise financière qui touche la Grèce est en train de se répercuter sur le football grec ?
– Je ne sais pas encore, je préfère attendre l’entrevue que j’aurai avec le président du club dans les prochains jours pour être fixé définitivement sur ce sujet.
– Si le problème des salaires impayés ne sera pas réglé, qu’est-ce que vous allez faire ?
– On n’en n’est pas encore là ; maintenant, s’il n’y aura pas d’issue favorable, je serai obligé de chercher un autre club.
– Donc, il est fort possible que vous quittiez Pas Giannina dès ce mercato hivernal ?
– Si ça ne se règle pas avant la fin de l’année, je serai obligé de quitter Pas Giannina.
– Vous êtes convoqué régulièrement par Vahid Halilhodzic en EN, ceci montre bien que vous avez la confiance du sélectionneur national…
– Je suis content de cette confiance qui me pousse à faire plus d’efforts pour être le plus longtemps en EN. Porter le maillot des Verts constitue une grande fierté personnelle. Ceci dit, je dois encore travailler et prouver car les places sont chères en EN.
– Justement, à propos de la concurrence, Hallilhodzic est clair lorsqu’il déclare que seuls les meilleurs resteront. Un commentaire là-dessus ?
– Je pense que le coach a raison, il sait ce qu’il fait. D’ailleurs, si vous avez remarqué, l’équipe est en progression. Les victoires contre la Centrafrique et la Tunisie nous ont fait beaucoup de bien sur le plan moral. A mon avis, l’équipe est sur la bonne voie. On doit juste garder cette dynamique pour essayer d’avancer afin de réaliser d’autres résultats positifs.
– Justement, la sélection algérienne affrontera La Gambie le 29 février à Banjul, comment voyez-vous cette rencontre ?
– On doit bien préparer cette rencontre qui s’annonce difficile, mais nous avons des arguments à faire valoir. On va tout donner pour réussir à décrocher un résultat positif.
– Rafik Halliche est sur le point d’atterrir au Celtic. Comme vous avez joué la saison dernière en Ecosse, quels conseils pouvez-vous lui donner ?
– Rafik est un joueur sage qui a beaucoup de qualités. Je souhaite vivement qu’il porte les couleurs du Celtic qui reste un club mythique en Ecosse, possédant des supporters extraordinaires et un stade magnifique. Il doit tout donner et jouer à 100% de ses moyens et c’est comme ça qu’il va s’imposer au Celtic. En tout cas, je lui souhaite bonne chance et beaucoup de réussite.
K. H.
