Le chantage «mal placé» du président de la Commission nationale de surveillance des élections locales (CNISEL), Mohamed Seddiki, se confirme de plus en plus. Et pour cause, ce dernier brandit la menace du gel des activités de ladite Commission à chaque fois qu’il sollicité un «privilège» de la part du département de Daho Ould Kablia.
En effet, Le militant du parti Ahd 54 a, une fois de plus, une fois de trop, évoqué, avanthier, l’éventualité de suspendre les activités de la CNISEL à partir de ce lundi (aujourd’hui, ndlr).
«Les membres de la Commission prendront leur décision finale de suspendre leurs activités ou de démissionner, lors d’une réunion qui se tiendra lundi prochain», a-t-déclaré à l’APS, samedi dernier, à l’issue d’une journée d’étude ayant regroupé les membres de la commission de wilayas et des commissions communales d’Alger chargées de la surveillance des élections du 29 novembre.
Interrogé sur les raisons qui pourraient motiver la CNISEL à geler ses activités, Mohamed Seddiki a évoqué les revendications «classiques» qui ont été soulevées par cette dernière, lors du scrutin du 10 mai écoulé, à savoir l’exigence d’un bulletin unique, la nomination d’encadreurs neutres à la tête des centres et des bureaux de vote ainsi que la rationalisation des dépenses et la remise des listes de l’électorat aux commissions de surveillance.
Mais, il faut dire que la revendication «phare» qui fait courir le président de la Commission nationale de surveillance des élections locales reste, et restera, celle liée aux indemnités financières.
D’ailleurs, celui-ci a fini par dévoiler ses vraies intentions, le moins que l’on puisse dire machiavéliques, lors d’une conférence qu’il a animée au lendemain de sa réélection à la tête de la Cnisel. Dans ce contexte, il importe de rappeler que le militant de «Ahd 54» avait saisi cette occasion pour adresser un message au ministre de l’Intérieur, dans lequel il lui avait demandé à ce que sa Commission soit traitée au même titre que celle de la supervision, sur le plan financier.
Il convient de préciser, aussi, à ce propos, que les membres de la Commission de la supervision des élections bénéficient, selon des sources généralement bien informées, d’une prime de 30 000 DA, ajouter à cela les nombreux privilèges, dont ils jouissent, à l’instar des voitures et des chambres luxueuses dans les hôtels les plus «huppés» du pays.
La colère de Mohamed Seddiki n’est pas donc «injustifiable» car celuici, force est de le constater, ne digère pas l’idée que la Commission de supervision, constituée essentiellement de magistrats, soit gâtée au détriment de celle qu’il préside.
En termes plus clairs, Mohamed Seddiki veut utiliser la Cnisel comme moyen pour faire de la pression, si on peut l’appeler ainsi, sur le département de Daho Ould Kablia, et ce, bien qu’il essaie de faire croire, à ceux qui veulent le croire, qu’il défend tout simplement les intérêts des partis participants aux prochaines échéances électorales.
D. S.