Le président du mouvement islamiste estime que le pays a raté, le 4 mai dernier, une grande occasion de renouer la confiance perdue entre le pouvoir et le peuple en vue d’enclencher une nouvelle feuille de route basée sur un consensus le plus large possible.
Filali Ghouini, qui s’exprimait, hier, à l’ouverture d’une réunion de son secrétariat national, a considéré que les dernières élections législatives étaient «loin de toute transparence et de toute crédibilité», avouant que «ni le pouvoir, avec tous ses moyens et outils, ni les partis, avec leurs multiples discours, n’ont pu comprendre la société profonde qui a quasi majoritairement boudé les urnes le 4 mai dernier avec les 14 millions de non-votants et près de deux millions de bulletins nuls sur huit millions de votants».
Pour le président d’el Islah, la seule panacée à la grave crise que traverse le pays reste un consensus politique le plus large possible à même d’immuniser le pays contre les menaces qui le guettent. Et de conseiller, dans la foulée, le nouveau gouvernement d’enclencher le dialogue avec les divers partenaires sociaux en vue d’assurer, dit-il, une rentrée sociale apaisée et sereine. S’il l’estime globalement positif, Ghouini considère, cependant, que le rapport annuel du fonds monétaire international (FMI) sur l’économie nationale est en nette contradiction avec la réalité du pays. A moins que les rapports que présente le gouvernement aux diverses institutions internationales soient différents de ceux qu’il distille localement, au simple citoyen», ironise-t-il, avertissant du danger que représente le «blanchiment du marché noir» sur l’économie nationale, voire sur la sécurité des Algériens».
A noter que le mouvement Islah, qui avait participé avec près d’une quarantaine de listes lors des élections législatives du 4 mai dernier, n’a eu qu’un seul siège de député, dans la wilaya de Constantine.