Le candidat à la candidature, en vue de l’élection présidentielle du 17 avril prochain, Ali Benflis, envisage de mener une campagne électorale en grande pompe, croyant fortement en ses chances de rivaliser avec Abdelaziz Bouteflika, candidat pour un quatrième mandat successif.
Pour ce faire, l’exchef du gouvernement mise énormément sur la jeunesse, un réservoir électoral très important. Lors d’une récente rencontre qu’il a organisée au siège de sa direction électorale à Alger, Benflis a discouru, quatre heures durant, exhortant les jeunes à s’impliquer davantage dans la chose politique, ne manquant pas de courtiser cette frange majoritaire de la société en perspective de la prochaine échéance électorale.
Pour ce faire, le malheureux candidat à la présidentielle de 2009 a réitéré le choix de la transition générationnelle, qui constitue un des fondements du projet du renouveau national qu’il prône, tout en demandant à la jeunesse d’adopter le projet et de convaincre les Algériens de sa pertinence. Plus persuasif, le candidat Benflis a mis en exergue le rôle de la jeunesse dans la moralisation de la vie politique, en se dressant contre » les pratiques funestes qui ont mis à mal la réputation de l’Algérie « .
» Le temps de la confiscation de la volonté populaire est révolu « , a-t-il asséné, plaidant dans ce sens, pour un changement du pouvoir politique en Algérie, en cédant les postes de décision à la nouvelle génération. Et de prôner dans cette optique, la nécessaire adoption du principe d’alternance politique, afin d’en finir avec les pratiques archaïques et instaurer une vraie démocratie. « Je veux pour l’Algérie le modèle le plus avancé en matière de démocratie et un exemple à suivre en matière de bonne gouvernance », a affirmé Benflis, qualifiant cette initiative de sacrifice au service de l’Algérie et sa jeunesse. L’ex-chef du gouvernement a appelé cette même jeunesse, à faire du 17 Avril prochain, la fête de la démocratie, comme il l’a exhortée à barrer la voie aux tenants de la fraude.
Par ailleurs, le candidat Benflis est revenu à la charge concernant » le traitement discriminatoire » dont il fait l’objet de la part de la Télévision publique. » Viendra bientôt le temps de la réhabilitation de la notion du service public et celui de la consécration du véritable pluralisme médiatique « , at- il martelé, en guise de sévères critiques envers ce média lourd étatique, qu’il n’a pas manqué de vilipender par le passé, l’accusant de partialité et de favoritisme dans le traitement de l’information. Qu’à cela ne tienne, force est de constater que le candidat Ali Benflis entame d’ores et déjà sa campagne, en vue du scrutin présidentiel du 17 avril prochain, en occupant désormais, les espaces et en défrayant la chronique à travers les médias.
En tablant sur la jeunesse, il compte donner du punch à son programme politique auprès des citoyens, en faisant de la transition générationnelle, son cheval de bataille. Ali Benflis est l’un des plus sérieux prétendants à la Magistrature Suprême susceptible de rivaliser avec l’actuel chef de l’Etat, notamment après la défection de Mouloud Hamrouche qui a préféré rester en marge de cette course.
M. A. C.
