Le président de l’Union des forces démocratiques (UDS) annoncera demain à la mutuelle des travailleurs des matériaux de construction son soutien à Ali Benflis, candidat à l’élection présidentielle du 17 avril.
Selon des sources proches de ce parti, Noureddine Bahbouh n’a jamais, depuis l’annonce des élections pour 2014 et la convocation du corps électoral, émis le souhait de se présenter en tant que candidat.
Et pour cause ! L’UDS vient à peine d’être créé et même si Noureddine Bahbouh est connu des Algériens en tant qu’ex-ministre de l’Agriculture, il n’en demeure pas moins que son parti reste encore inconnu de la majorité des électeurs. Tant il est vrai que ce parti a très peu d’activités, pour ne pas dire aucune. Une absence sur le terrain que Noureddine Bahbouh expliquait, il y a quelques semaines à l’Éconews par la fermeture du champ médiatique.
« Nous nous exprimons à chaque fois qu’il y a un évènement par le biais de communiqués ou de contributions, mais force est de constater que nous sommes rarement repris, ce d’autant que l’ENTV pratique le black out », déplore l’ex-ministre de l’Agriculture. Toutefois, il faut dire que ce parti, agréé, il y a deux ans, à la faveur de la nouvelle loi sur les partis politiques, n’a pas joué des coudes pour se faire entendre. Dès lors, la candidature de son président aux prochaines présidentielles s’avère compromise. D’où la décision de son conseil national de ne pas laisser la chaise vide lors de ces échéances et s’affirmer par sa présence en soutenant un candidat dont il estime que le programme se rapproche du sien. Notamment en ce qui concerne l’indépendance de la justice et les libertés démocratiques.
Rappelons qu’avant de se résigner à créer son parti, Noureddine Bahbou était militant, très actif au demeurant, du Rassemblement national démocratique (RND) que dirigeait à l’époque Ahmed Ouyahia. Il décide avec d’autre militants de ce parti de se rebeller lorsqu’en 1999, feu Mohamed Maghlaoui décide avec Ouyahia et autres membres du sérail, de destituer Benbaibeche, alors secrétaire général du parti, au profit de Ahmed Ouyahia et de soutenir la candidature de Bouteflika. Alors député, Noureddine Bahbouh mènera la rébellion au sein du parti avec l’ex-ministre du Tourisme, M. Benmhidi. Cause perdue. Quelques années plus tard, Bahbouh crée son parti : L’Union des forces démocratiques.
Faouzia Ababsa